Par le personnel de l’ACPPU
Une récente étude de l’ANSUT – l’Association of Nova Scotia University Teachers, a jeté une lumière sur les hausses de rémunération octroyées au personnel administratif de huit universités de la Nouvelle-Écosse sur une période de 10 ans pendant que le personnel enseignant et de soutien essuyait le gros des compressions causées par la baisse des revenus en droits de scolarité perçus durant la pandémie. Dans le cadre de l’étude A Culture of Entitlement: An Overview of Administrative Compensation at Eight Nova Scotia Universities 2011/12 — 2020/21, des chercheurs ont entrepris en 2011 un suivi du nombre de cadres supérieurs que comptaient les universités et de la rémunération offerte à ces cadres, comparativement au nombre de membres et à la rémunération du personnel enseignant. Ils ont aussi examiné les rapports étudiants/enseignants des universités, l’état des inscriptions et les droits de scolarité établis durant la même période. Ils ont constaté que la rémunération des recteurs avait connu une hausse de 45 % sur six ans, ce qui s’ajoutait aux primes et autres incitatifs reçus.
Tirées de rapports rendus publics, d’organigrammes, de répertoires en ligne, de contrats, de demandes d’accès à l’information et d’autres ressources grand public, les données examinées montrent une augmentation de 8 % en dix ans des dépenses liées aux postes administratifs. Cela inclut une hausse de 41 % (sans compter les primes) des dépenses en salaires de recteurs, de 76 % des dépenses en salaires de vice-recteurs, de 86 % des dépenses en salaires de doyens et de 88 % et 63 % des dépenses en salaires de directeurs et de gestionnaires, respectivement. Les dépenses associées à d’autres postes, comme ceux de secrétaires de direction, d’avocats d’université et de registraires, ont augmenté de 119 % durant la dernière décennie. Une part importante de la hausse de ces dépenses peut être attribuée à une augmentation du nombre de postes offerts plutôt qu’à une augmentation des salaires.
Selon le rapport, « [e]xaminées dans leur ensemble sous l’optique de la mission académique de la plupart des universités, soit d’offrir une éducation, de mener des recherches et de contribuer à l’amélioration de la société, ces données illustrent clairement les gains déraisonnables effectués par les dirigeants et cadres supérieurs des universités pendant que les étudiants, le personnel enseignant et les autres employés en arrachent. »