Par le personnel de l’ACPPU
À la fin de novembre, des lettres échangées entre l’Université Laurentienne et la province et scellées par les tribunaux au début du processus d’insolvabilité de l’université ont été rendues publiques. Elles montraient clairement que l’université avait refusé un soutien financier offert par la province. L’établissement a plutôt choisi de déposer une demande de protection en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC). Comme l’indiquait une récente déclaration de l’Association des professeures et professeurs de l’Université Laurentienne (APPUL), cette décision a mené à la mise à pied de 124 membres du personnel enseignant et à la fermeture de plus de 50 programmes.
« Cette crise financière fabriquée de toutes pièces et les compressions non justifiées qui ont suivi ont eu un effet dévastateur, affirme Fabrice Colin, le président de l’APPUL. Or, les révélations faites depuis montrent clairement qu’une enquête indépendante doit être menée, et ce, sans délai. »
Le directeur général de l’ACPPU, David Robinson, a souligné la nécessité d’effectuer une enquête.
« Il est nécessaire de mener une enquête publique indépendante pour veiller à ce que les personnes responsables de mauvaise gestion financière rendent compte de leurs actes, de sorte qu’aucune crise comme celle-ci n’ait jamais lieu ailleurs, affirme-t-il. Le gouvernement libéral doit agir pour faire en sorte que les universités et les collèges publics ne tirent plus jamais avantage de lois relatives à l’insolvabilité conçues à l’intention du secteur privé. »