Le gouvernement fédéral a annoncé que les chercheuses et chercheurs qui travaillent dans des domaines sensibles et qui collaborent avec 103 organisations de recherche chinoises, iraniennes et russes figurant sur une liste d’organisations de recherche nommées ne pourront plus bénéficier de financement fédéral.
La Politique sur la recherche en technologies sensibles et sur les affiliations préoccupantes (PRTSAP) exige que les chercheuses et chercheurs qui demandent des subventions fédérales dans des domaines de recherche « sensibles » signent une attestation certifiant qu’ils n’ont pas de lien avec les organisations figurant sur la liste.
Les domaines de recherche sensibles énoncés comprennent les armes de pointe, l’intelligence artificielle et les technologies de mégadonnées, les technologies aérospatiales, spatiales et satellitaires, et les technologies médicales et des soins de santé.
L’ACPPU s’est dite préoccupée par le fait que les nouvelles restrictions en matière de sécurité de la recherche pourraient nuire à la liberté académique.
« Il est important que ces restrictions soient spécifiques et non largement définies, qu’elles soient basées sur des faits et non sur des conjectures et qu’elles ne ciblent aucune communauté particulière », a affirmé David Robinson, le directeur général de l’ACPPU.
L’ACPPU a aussi fait valoir que les nouvelles règles menacent de limiter la collaboration internationale en matière de recherche scientifique et qu’elles pourraient cibler indûment des universitaires canadiens d’ascendance ou d’origine chinoise.