(Le 17 janvier 2024) – L’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) soutient que les nouvelles restrictions en matière de sécurité de la recherche proposées par le gouvernement fédéral pourraient menacer la liberté académique et la collaboration scientifique internationale.
« L’imposition de restrictions à la recherche universitaire et à la liberté académique ne peut se justifier que dans de très rares cas », affirme David Robinson, directeur général de l’ACPPU. « Il est important que ces restrictions soient spécifiques et non largement définies, qu’elles soient basées sur des faits et non sur des conjectures et qu’elles ne ciblent aucune communauté particulière. »
Les nouvelles règles exigent que les chercheuses et chercheurs qui demandent des subventions fédérales dans l’un des domaines de recherche sensibles désignés signent une attestation affirmant qu’elles et ils n’ont aucun lien avec des organisations énumérées dans une liste publiée par le gouvernement. Et ces règles incluent les étudiantes et étudiants participant au projet.
La liste des « organisations nommées » comprend des acteurs étatiques et non étatiques, dont 85 proviennent de la Chine, 12 de l’Iran et 6 de la Russie.
Bien qu’il puisse exister des risques réels pour la sécurité, M. Robinson croit que les nouvelles règles menacent de limiter l’échange mondial de recherche scientifique et de cibler des universitaires canadiens d’ascendance ou d’origine chinoise.
« Les universitaires et les étudiantes et étudiants d’origine chinoise sont déjà ciblés et ces nouvelles règles jettent un froid dans la recherche et les partenariats universitaires », selon M. Robinson.