L’American Association of University Professors (AAUP) et l’American Federation of Teachers (AFT) resserrent leur partenariat pour repousser les menaces contre la permanence et la gouvernance collective du personnel enseignant et les attaques législatives contre la liberté académique.

Le conseil de régie de l’AAUP a, en mars, décidé par un vote unanime de recommander l’affiliation lors de son assemblée biennale et le conseil exécutif de l’AFT a fait de même. En cas d’approbation par l’ensemble des membres, l’entente réunirait deux organisations représentant plus de 300 000 membres du personnel enseignant, la plus grande alliance du genre au pays.

Le partenariat s’inscrit sur la toile de fond d’une intensification des attaques législatives contre la liberté d’enseignement et la liberté académique et le sous-financement public persistant à l’origine de l’explosion de l’endettement des étudiants et de la précarité et de la pauvreté des professeurs auxiliaires.

Aux termes du projet d’affiliation, chaque groupe conserverait son indépendance et son autonomie, mais les deux organismes travailleraient en étroite collaboration pour renforcer leurs activités de syndicalisation et de défense.

Cette décision repose sur plus d’une décennie de partenariat en syndicalisation, notamment le New Deal for Higher Education — campagne législative visant à promouvoir des investissements accrus dans l’enseignement postsecondaire, à éliminer la dette des étudiants et à mettre fin à la pratique du recours à du personnel académique contractuel, entre autres, pour miner la liberté académique et le système de permanence.

Dans un communiqué de presse, le président de l’AFT, Randi Weingarten, disait : « L’AFT et l’AAIP se réunissent pour découpler l’objet, la promesse et les possibilités de l’enseignement supérieur aux États-Unis. L’idée de l’université est d’encourager et de défendre le libre-échange du travail intellectuel car, dans tous les cas, le savoir et l’enseignement sont sources de valeur, que celle-ci soit sociale, économique ou culturelle.

Pour veiller à ce que les collèges ne soient pas simplement le territoire des riches, il nous faut lutter pour que chaque étudiant ait droit à des études abordables et veiller à ce que chaque travailleur académique, du professeur adjoint au chargé de cours, et jusqu’au professeur titularisé, ait un milieu de travail où prévalent l’autonomie, le respect, la rémunération et la stabilité de carrière qu’il mérite.