Levée de la sanction de blâme contre l’Université de Toronto votée à l'unanimité
Les délégués du Conseil ont voté à l’unanimité pour lever officiellement la sanction de blâme contre l'administration de l'Université de Toronto. Le Conseil a déterminé que l'Université avait pris les mesures recommandées par l'ACPPU pour régler les problèmes qui avaient mené à l'imposition de la sanction de blâme en avril 2021. Cet été, l'Université a de nouveau offert à Mme Valentina Azarova le poste de directrice du Programme international des droits de la personne à la Faculté de droit. L’Université a également pris des mesures afin d'étendre la liberté académique à certains postes de professionnels et de direction et d'élaborer des politiques interdisant l'ingérence des donateurs dans les affaires académiques internes. Le directeur général de l'ACPPU, David Robinson, a reconnu les efforts déployés par l'Association des professeurs de l'Université de Toronto (UTFA), la section locale 3902 du SCFP et le groupe de sanction de blâme de l’Université de Toronto pour assurer une issue positive au différend. Terezia Zoric, présidente de l'UTFA, a affirmé que le Conseil de l'ACPPU « a facilité la création d'un espace pour examiner ce qui méritait d’être examiné en matière de gouvernance collégiale, et cela aura un impact positif sur la vie universitaire ».
Les membres de l'ACPPU soutiennent massivement la grève de l'UMFA
Les délégués ont adopté à l'unanimité une motion pour exprimer publiquement leur soutien à l’action de grève de l’Association des professeurs de l'Université du Manitoba (UMFA) et à sa demande de négociations collectives équitables et libres et demander au gouvernement provincial d'annuler son mandat secret de limiter les augmentations salariales. Orvie Dingwall, présidente de l'UMFA, s'est exprimée sur les efforts déployés par son association pour garantir l'équité salariale et améliorer le recrutement et la rétention du personnel académique. Mme Dingwall a fait remarquer que cette grève d'un mois est la plus longue de l'histoire de l'UMFA et a attribué son succès à son « approche à deux volets », qui ciblait à la fois l'administration et le gouvernement provincial, et à la solidarité des membres de l'ACPPU. La grève de l'UMFA a débuté le mardi 2 novembre et s'est terminée le lundi 6 décembre, après que les membres ont ratifié un accord de principe avec l'employeur.
L'ACPPU rejette la définition de l'antisémitisme de l’AIMH
Citant des menaces à la liberté académique sur les campus canadiens, les délégués du Conseil ont adopté à l'unanimité une résolution visant à s'opposer à l'adoption dans les universités et collèges canadiens, de la définition opérationnelle de l'antisémitisme de l'Alliance internationale pour la mémoire de l'Holocauste (AIMH).
Les universitaires afghans ont besoin du soutien des universitaires canadiens
Le directeur général de l'ACPPU, David Robinson, a demandé aux membres de soutenir généreusement les universitaires afghans en danger imminent de persécution ou de mort en faisant un don en ligne à la Fondation pour les réfugiés de l’ACPPU à CanaDon. L'ACPPU collabore avec Scholars at Risk, le gouvernement fédéral, l’Internationale de l'Éducation, le Congrès du travail du Canada et la Confédération syndicale internationale afin de soutenir les universitaires à risque et de leur offrir des possibilités au Canada.
Forte démonstration de solidarité avec les collèges communautaires de l'Ontario
Les délégués ont adopté à l'unanimité une résolution de solidarité avec l'équipe de négociation des collèges du Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario (SEFPO), qui est engagée dans des négociations contractuelles avec le Conseil des employeurs des collèges (CEC) de la province. Le personnel enseignant des collèges du SEFPO représente plus de 13 000 membres du personnel académique des collèges communautaires de l'Ontario. Les membres cherchent à obtenir des gains sur divers enjeux clés, notamment la charge de travail, l'équité, l’autochtonisation et les droits de propriété intellectuelle.
La liberté académique au Québec est « fragile » – FNEEQ-CSN
Christine Gauthier de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) a déclaré qu'il était nécessaire pour les universités du Québec d'adopter une déclaration sur la liberté académique. La Charte des droits et libertés de la personne du Québec met l'accent sur la liberté d'expression, mais Mme Gauthier a fait valoir que ce n'était pas suffisant, car la liberté académique est « fragile ». Elle a indiqué que ses membres s'inquiètent de voir comment les débats sur la liberté académique sont présentés de manière à opposer les étudiants au corps professoral, et la liberté d'expression aux intérêts des groupes en quête d'équité, au lieu de considérer l’enjeu plus large des pratiques institutionnelles qui ont un impact négatif sur la gouvernance collégiale.
Faire face aux décisions les plus difficiles de la pandémie
Maxwell Smith, bioéthicien et professeur adjoint à la Faculté des sciences de la santé et au Rotman Institute of Philosophy de l'Université Western, a prononcé la conférence Olivieri de la Fondation Harry-Crowe sur l’éthique médicale. M. Smith a expliqué comment la pandémie a posé de nouveaux défis éthiques.
« Les urgences de santé publique comme les pandémies soulèvent des questions sur les types de sacrifices individuels qui peuvent être justifiés pour protéger et promouvoir la santé de la population », a-t-il soutenu. Lorsque la pandémie nous oblige à prendre des décisions difficiles, « à moins que nous ne cherchions pas à être pertinents en matière d'éthique, nous devons nous efforcer de fournir des conseils pratiques aux décideurs sur la façon de procéder, même lorsque la voie la plus justifiable d'un point de vue éthique n'est pas idéale », a-t-il affirmé aux membres du Conseil lors d'une session extraordinaire précédant l’assemblée du Conseil.
Un système d’intervention précoce pour résister à la LACC
Simon Archer, avocat à Goldblatt Partners LLP, a fait état d’un rapport à venir sur la façon dont l'ACPPU et les associations de personnel académique peuvent prendre des mesures pour empêcher les universités et les collèges de recourir à la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC). M. Archer a fait remarquer que lorsque l'Université Laurentienne a déposé une demande d'insolvabilité en vertu de la LACC en février dernier, les parties prenantes de l'Université ont été soustraites aux « méthodes normales de règlement des différends » et ont évité les processus de gouvernance, de financement et de prise de décision habituels en milieu universitaire.
Le rapport fournit une analyse des moyens par lesquels des groupes d'employés ont tenté de résister, en plus d’offrir des conseils aux associations de personnel académique. La principale recommandation du rapport est d'établir un système « d'alerte précoce et d'intervention précoce ». Selon M. Archer, il est important de chercher à obtenir des « conditions d'urgence financière améliorées » bien avant que les problèmes ne surviennent, de sorte qu'une solution négociée incluant les employés « à la table » soit déjà en place lorsqu'une véritable urgence se produira.
Nominations aux prix
Erin Patterson, de la Vaughan Memorial Library de l'Université Acadia, a reçu le prix récompensant les bibliothécaires et les archivistes universitaires pour l’excellence de leurs services. Les membres du Comité mixte d'ajustement salarial pour l’équité entre les genres de l’Université Memorial de Terre-Neuve, soit Sheila Singleton, retraitée (présidente), Kara A. Arnold (Faculté des sciences de l'administration), Jennifer Lokash (Département d'anglais, Faculté des sciences humaines et sociales) et Nicole Power (Département de sociologie, Faculté des sciences humaines et sociales), ont été recommandées pour le prix Sarah Shorten. Les deux prix seront remis lors de l’assemblée du Conseil en avril 2022.