Un rapport publié l'automne dernier au Royaume-Uni met en garde contre la crise de santé mentale à laquelle est confronté le personnel des universités et des collèges du pays.
Le rapport de l’organisation Education Support, soutenu par le syndicat Universities and Colleges Union (UCU), indique que plus de la moitié (53 %) des personnes interrogées présentent des signes probables de dépression.
Le syndicat demande que des mesures nationales soient prises pour remédier aux conséquences des charges de travail excessives et du travail non rémunéré sur le stress et la santé mentale du personnel, exacerbées par la crise de la COVID-19.
Les autres conclusions du rapport sont les suivantes :
- près de huit répondants sur dix (79 %) ont déclaré avoir besoin de travailler de manière très intensive, souvent ou toujours,
- près d'un tiers (29 %) ont déclaré se sentir émotionnellement épuisés par le travail tous les jours,
- un universitaire sur cinq (21 %) travaille deux jours de plus (16 heures) par semaine en plus de ses heures prévues au contrat.
Le rapport, intitulé Supporting Staff Wellbeing in Higher Education (Soutenir le bien-être du personnel de l'enseignement supérieur), est basé sur les réponses de 2 046 membres du personnel académique et autres membres du personnel enseignant.
Jo Grady, secrétaire générale de l'UCU, a déclaré : « La lecture des résultats de ce rapport est brutale, mais malheureusement, ce n’est pas une nouvelle pour des milliers de membres du personnel académique qui ont été poussés à bout par leurs propres employeurs. »
« Cette crise ne s'est pas produite du jour au lendemain, et le personnel réclame depuis des années des mesures pour lutter contre les charges de travail ingérables. Cependant, la direction des universités a cherché davantage à augmenter les frais de scolarité des étudiants, à réduire les salaires et à s’attaquer aux pensions, laissant le personnel épuisé, à peine capable de faire face à la situation. »
En novembre, les membres de l’UCU de 58 établissements ont donné leur appui à des mesures de grève lors de deux scrutins distincts, l'un portant sur les réductions de salaire et l'autre sur les salaires et les conditions de travail.