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Actualités / Le réseau Scholars at Risk se mobilise pour aider les universitaires afghans

Actualités / Le réseau Scholars at Risk se mobilise pour aider les universitaires afghans

iStock.com / clu

Quelques jours à peine après l’un des changements de régime les plus soudains et les plus radicaux de l’histoire, le réseau Scholars at Risk (SAR) a été inondé par un nombre record de demandes urgentes d’universitaires, de meneurs éminents des droits de la personne et autres membres de la société civile cherchant désespérément à quitter l’Afghanistan et à obtenir un poste d’enseignement ou de recherche dans les universités et collèges d’Amérique du Nord et d’Europe.

Aux dires de Robert Quinn, directeur exécutif de SAR, « depuis 20 ans que je fais ce travail, cette crise est la plus grande qu’il m’ait été donné de voir, d’une ampleur que le monde n’a pas connue depuis la Deuxième Guerre mondiale ».

Dans le mois qui a suivi la reprise du pouvoir par les Talibans, M. Quinn et son équipe ont reçu plus de 900 demandes d’aide d’universitaires d’Afghanistan. Comparativement, en 2020, le réseau SAR reçu 500 demandes au total d’universitaires des diverses régions du monde. Approximativement le tiers des demandes de soutien reçues d’Afghanistan proviennent de femmes.

Monsieur Quinn précise : « Ces dernières années, nombre de femmes ont profité des possibilités d’études supérieures en Afghanistan et beaucoup d’entre elles ont ouvert la voie afin que davantage de femmes suivent leurs traces en se joignant aux organisations des droits des femmes ou en se posant en tant que modèles de rôle au sein du gouvernement ou dans les études supérieures. Toute la collectivité de l’enseignement est profondément consciente de la dynamique du pouvoir des Talibans sur les femmes afghanes. Nous ne voulons pas perdre ces 20 années d’investissement dans l’éducation des femmes. »

Selon M. Quinn, nous avons observé une vague de solidarité immense et « extraordinaire » de la part des établissements universitaires au vu du déroulement de la crise en Afghanistan.

Plus de 200 établissements de par le monde ont répondu à l’appel lancé par le SAR pour trouver des campus désireux d’accueillir les Afghans. Selon M. Quinn, le SAR a obtenu des promesses pour environ 100 postes universitaires avec financement intégral ou partiel, approximativement répartis dans l’ensemble de l’Amérique du Nord et de l’Europe, notamment au moins 10 au Canada.

Par contre, ajoute M. Quinn, nous passons du sprint au marathon. Nous devons exercer une pression pour que les responsables gouvernementaux fassent preuve de vision et manifestent un engagement à long terme à nos valeurs. Et nous devons nous rappeler, à nous-mêmes et à nos institutions, les vertus de la patience et de la persévérance. Il faudra bien du temps et des efforts pour que la vague actuelle de bonnes intentions se traduise par des débouchés réels pour les Afghans individuellement. Par contre, cela en vaudra la peine.

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