
L’Office for Budget Responsibility du Royaume-Uni prévoit que le secteur de l’éducation — plus particulièrement les universités et collèges — sera le plus durement touché par la crise du coronavirus.
Malgré cet avertissement, le gouvernement du Royaume-Uni n’a encore mis sur pied aucun programme de soutien à long terme pour compenser une perte anticipée de 6,9 milliards £ au titre des revenus tirés des droits de scolarité des étudiants internationaux.
La ministre responsable du secteur universitaire, Michelle Donelan, a plutôt annoncé au début de mai que le gouvernement allait devancer le paiement aux établissements pour les droits de scolarité des étudiants du premier cycle, mettant ainsi à la disposition des universités une somme de 2,6 milliards £ qu’elles auraient normalement reçue au début de la prochaine année scolaire.
« Cette mesure n’offre pas aux étudiants, au personnel et aux communautés qu’ils servent la protection ou la stabilité dont ils ont désespérément besoin, souligne la secrétaire générale de l’University and College Union, Jo Grady. Au lieu de repousser le problème, le gouvernement doit compenser immédiatement les pertes de revenus occasionnées par la diminution du nombre d’étudiants internationaux et britanniques et éliminer les incitatifs qui stimulent la concurrence entre les universités à un moment où nous devons nous serrer les coudes. »