
Aidan Seery, président de l’Irish Federation of University Teachers, a dit aux délégués de l’assemblée du Conseil de l’ACPPU le 27 avril que la crise économique de 2008 avait accéléré la transformation du secteur de l’enseignement supérieur irlandais en un instrument néolibéral au service du marché du travail.
En 1965, à peine 7 % des jeunes Irlandais (environ 25 000) poursuivaient leurs études à l’université. La montée en flèche des effectifs étudiants depuis les années 1960 montre à quel point l’enseignement supérieur a pris du galon dans la vie publique irlandaise, a souligné M. Seery. L’Irlande compte aujourd’hui plus de 165 000 étudiants universitaires et le nombre d’établissements s’est multiplié.
Depuis 2008, le financement public a diminué de 27 %, forçant les universités à se tourner vers n’importe quelle autre source de financement.
« Paradoxalement, le gouvernement a réduit le financement, mais a augmenté les contrôles, a dit M. Seery, ajoutant que la théorie du capital humain a donné lieu à une perspective utilitaire des universités et de leur personnel. Il y a une véritable obsession pour la reddition de comptes, l’optimisation des ressources et l’efficacité organisationnelle, et un nombre croissant d’emplois précaires pour le personnel universitaire, en particulier les chercheurs. »