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Fil de presse de juin: Conversation avec le nouveau président de l'ACPPU, Peter McInnis

Une fois par mois, nous envoyons une un fil de presse à nos abonnés, qui comprend les dernières nouvelles de l'ACPPU et du secteur de l'éducation postsecondaire. Ce fil de presse a été envoyé le 28 juin 2022. Inscrivez-vous pour recevoir le fil de presse directement dans votre boîte de réception.

Dans cette édition :

  • Conversation avec le nouveau président de l'ACPPU, Peter McInnis
  • À la Chambre des communes, fin de la première session où l'entente entre les libéraux et le NPD était en vigueur
  • L'ACPPU devant le Comité de la science et de la recherche de la Chambre des communes
  • « L’organisation est toujours la clé » : l’avocate générale de l’AAUP, Risa Lieberwitz 
  • L'écart salarial d'un demi-million de dollars entre le hommes et les femmes qui touche les enseignantes

Conversation avec le nouveau président de l'ACPPU, Peter McInnis

Peter McInnis, professeur d’histoire à l’Université St. Francis Xavier et nouveau président de l’ACPPU, a déclaré que « la lutte pour nos emplois vaut la peine d’être menée » dans un message vidéo s’adressant au corps professoral des associations membres, peu après son élection. Il a parlé de l’importance vitale de défendre la liberté académique, la permanence de l’emploi ainsi que les autres droits auxquels peuvent prétendre les membres du personnel académique. « À l’ACPPU, nous sommes ensemble pour faire entendre une voix nationale et nous continuerons de le faire pour que nous puissions avancer, ensemble. » 

Depuis 2019, Peter McInnis était vice-président du comité de direction; il a également occupé le poste de président du Comité de la liberté académique et de la permanence de l'emploi de 2015 à 2019. Il a aussi siégé au comité de direction de l’Association of Nova Scotia University Teachers (ANSUT) et il a été président de la St. Francis Xavier University Association of University Teachers.


À la Chambre des communes, fin de la première session où l'entente entre les libéreaux et le NPD était en vigeur

Avec l’ajournement de la Chambre des communes la semaine dernière, la première session qui s’est déroulée avec l’entente de soutien et de confiance conclue entre les libéraux et le NPD prenait fin. En mars, on apprenait que le NPD avait accepté d’appuyer le gouvernement libéral dans le cadre des votes de confiance et des votes sur les crédits jusqu’en juin 2023. En retour, le NPD exigeait la création d’un programme national de soins dentaires et d’un régime national d’assurance-médicaments, ainsi que la réalisation de quelques autres engagements – notamment la promesse d’adoption d’une loi anti-briseurs de grève d’ici 2023.  

Ensuite, les libéraux ont présenté en avril leur premier budget depuis leur élection pour un troisième mandat. Dans ce budget, le secteur de l’enseignement postsecondaire a été largement oublié, à l’exception du financement d’un petit nombre de programmes de recherche ciblés. Une motion présentée par le Bloc Québécois qui proposait la révision des critères du programme des Chaires de recherche du Canada afin de s’assurer que les bourses sont accordées en fonction de la science — et non de critères liés à l’identité — a été défaite. 

L’ACPPU a formulé de graves inquiétudes concernant le soutien aux professeures et professeurs, aux enseignantes et enseignants ainsi qu’aux syndicalistes afghans en danger, et celles-ci ont été incluses dans un rapport publié par le Comité spécial sur l’Afghanistan. Dans un mémoire conjoint, l'ACPPU, la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants et le Congrès du travail du Canada ont recommandé « l’inclusion explicite » des universitaires, des enseignants et des syndicalistes dans le programme humanitaire du Canada destiné aux Afghans vulnérables.


L'ACPPU devant le comité de la science et de la recherche de la Chambre des communes
 

Pour assurer la vigueur des secteurs de la science et de la recherche au Canada, il est essentiel d’accroître les investissements dans la recherche fondamentale et dans l’augmentation du personnel académique permanent à temps plein dans les collèges et les universités. Voilà l’essentiel du message qu’a livré David Robinson, directeur général de l’ACPPU lors de son témoignage devant le Comité de la science et de la recherche de la Chambre des communes en mai.

David Robinson a déclaré au Comité que bien que « la commercialisation rapide des découvertes scientifiques soit attrayante à court terme, les percées révolutionnaires en innovation et en sciences sont rarement prévisibles et découlent le plus souvent de recherches fondamentales à long terme, motivées par la curiosité scientifique ».

Il a également fait remarquer que selon l’ACPPU actuellement, plus du tiers des membres du corps professoral travaillent strictement comme enseignants contractuels à court terme, une situation qui « laisse leurs capacités en recherche largement inexploitées ». 

David Robinson a également plaidé pour l’obtention de données de meilleure qualité sur le personnel académique afin de permettre de bien comprendre sa « composition et ses difficultés ».  Il a proposé d’élargir l’étude menée par Statistique Canada sur les enseignants dans les universités et les collèges afin d’y inclure davantage de données sur les contractuels, ainsi que des données plus poussées concernant l’équité en matière d’emploi (au-delà de l’information liée au sexe). Selon lui, l’élargissement de cette étude aiderait les décideurs politiques et les universités à mieux « mettre à profit les capacités » des chercheurs.

Le comité avait invité David Robinson à témoigner dans le cadre de son enquête sur « la façon d’attirer et de retenir les meilleurs talents dans les universités, les collèges et les écoles de métiers au Canada, et de soutenir la recherche et l’innovation ».


« L’organisation est toujours la clé » : l’avocate générale de l’AAUP, Risa Lieberwitz 

Risa Lieberwitz, l’avocate principale de l’American Association of University Professors (AAUP), a prononcé une allocution lors de l’assemblée du Conseil de l’ACPPU en avril à propos des efforts déployés par les membres du personnel académique pour lutter contre les menaces législatives qui pèsent sur la liberté académique aux États-Unis. L’entrevue complète avec Risa Lieberwitz est présentée dans le numéro de mai-juin du bulletin.


L'écart salarial d'un demi-million de dollars entre les hommes et les femmes qui touche les enseignantes 

Une récente recherche fait état des impacts substantiels à long terme de l’écart salarial entre les hommes et les femmes dans les universités canadiennes. Selon un commentaire publié dans La Conversation plus tôt ce mois-ci, cet écart de salaire s’exprime par une différence d’environ un demi-million de dollars à l’échelle d’une carrière et de la retraite.

Marcie Penner du King’s University College à la Western University et Tracy Smith-Carrier de la Royal Roads University indiquent que leur recherche était fondée uniquement sur le sexe, puisque la race n’est pas une variable fournie dans les données rendues disponibles par Statistique Canada. Elles ont cité des données de l’ACPPU qui démontrent que les professeures et professeurs racialisés ont un écart de salaire de 10 pour cent par rapport à leurs collègues non racialisés. L’écart salarial pour les enseignantes racialisées est encore plus important.