Une fois par mois, nous envoyons une un fil de presse à nos abonnés, qui comprend les dernières nouvelles de l'ACPPU et du secteur de l'éducation postsecondaire. Ce fil de presse a été envoyé le 27 octobre 2021. Inscrivez-vous pour recevoir le fil de presse directement dans votre boîte de réception.
Dans cette édition
- L’UOITFA vote en faveur d’un mandat de grève, citant des préoccupations en matière d’épuisement professionnel
- Soutien massif à la grève par l’Association des professeurs de l’Université du Manitoba
- L’ACPPU fait appel à la réforme de la gouvernance au Peter Wall Institute for Advanced Studies
- L’ACPPU solidaire de l’Association des professeures et professeurs de Jordanie
- Les modifications aux statuts de l’Université Laval seraient nuisibles à la gouvernance collégiale
- Semaine de l’équité d’emploi 2021
- @censureutoronto organise un webinaire pour souligner la victoire
- Évènements à venir
L’UOITFA vote en faveur d’un mandat de grève, citant des préoccupations en matière d’épuisement professionnel
Vendredi dernier, les membres de l’Association des professeures et professeurs de l’Université technologique de l'Ontario (UOITFA) ont voté à 90 % en faveur de la grève si l’Administration de l’université refuse de conclure une entente équitable. Le vote intervient après six mois de négociations au cours desquels l’Association n’a cessé de presser l’Administration de l’Université technologique de l'Ontario d’intervenir pour lutter contre l’épuisement professionnel, notamment la lourde charge de travail, l’absence de soutien en santé mentale, l’inégalité salariale entre hommes et femmes et un régime de retraite inadéquat. Le vote fait suite à une campagne de « retour à la table de négociation » menée par l’Association en septembre. Son président, M. Mike Eklund, mentionnait que la pandémie de la COVID‑19 « a fait ressortir et aggravé » nombre des difficultés auxquelles font face le personnel enseignant et les étudiants de l’Université technologique de l'Ontario.
Soutien massif à la grève par l’Association des professeurs de l’Université du Manitoba
Le 18 octobre, les membres de l’Association des professeurs de l’Université du Manitoba (UMFA) ont appuyé le recours à la grève si leur syndicat était dans l’incapacité d’arriver à une entente avec l’administration de l’université concernant la rémunération équitable. Le vote a atteint un niveau record, car 85 % des membres de l’Association ont voté en faveur de la grève. Le président de l’association, Orvie Dingwal, estime que le taux de participation est la preuve que les professeurs, les formateurs et les bibliothécaires de la plus grande université du Manitoba « méritent une rémunération comparable à celle de leurs collègues de l’ensemble du pays ». Selon l’Association, les difficultés de recrutement et de maintien à l’effectif sont un problème à l’université, car l’administration a imposé les gels salariaux exigés par le gouvernement et des hausses salariales inférieures à l’inflation.
L’ACPPU fait appel à la réforme de la gouvernance au Peter Wall Institute for Advanced Studies
Le 14 octobre, l’ACPPU publiait un rapport d’enquête, soulevant des préoccupations à propos d’une « histoire de gouvernance défaillante » au Peter Wall Institute for Advanced Studies (PWIAS). L’enquête, pilotée par Kevin Kane de l’Université de l’Alberta et Jacqueline Holler de l’University of Northern British Columbia, portait sur les préoccupations soulevées par l’ancien directeur du PWIAS, Philippe Tortell, lorsqu’il a démissionné en 2018. M. Tortell soutenait que le Conseil des fiduciaires du PWIAS et l’administration de l’UBC lui avaient donné instruction de réharmoniser les activités et le financement de recherche du PWIAS avec les priorités actuelles de recherche de l’UBC. Il était mentionné dans le rapport que les mesures prises cette année‑là par le Conseil des fiduciaires du PWIAS étaient « incompatibles avec les principes de gouvernance collégiale », y compris la primauté des universitaires sur le processus décisionnel universitaire ». Les auteurs du rapport recommandaient fortement une réforme de la gouvernance au PWIAS.
L’ACPPU solidaire de l’Association des professeures et professeurs de Jordanie
La semaine dernière, l’ACPPU s’est jointe à d’autres membres d’Éducation Internationale pour protester contre la criminalisation courante des enseignants et de leur syndicat en Jordanie. M. David Robinson, directeur général, a écrit au premier ministre jordanien et à son ministre de l’Éducation, pressant le gouvernement de mettre fin au harcèlement de l’Association des professeures et professeurs de Jordanie et de respecter le droit de tous les enseignants de se joindre au syndicat de leur choix et d’exprimer leurs opinions sur la politique relative à l’éducation. M. Robinson a condamné la décision du gouvernement de Jordanie, en décembre dernier, de mettre en disponibilité au moins 65 enseignants proches de la retraite et 14 dirigeants de l’Association. Les forces de sécurité de Jordanie ont à nouveau arrêté et mis en détention les membres dirigeants de l’Association, en rapport avec les célébrations de la Journée mondiale des enseignants tenues plus tôt au cours du mois. L’ACPPU presse le gouvernement de Jordanie de réintégrer les dirigeants congédiés de l’Association, de lever la suspension des activités syndicales de celle‑ci et d’instaurer d’autres réformes des lois nationales pour les harmoniser aux normes internationales.
Les modifications aux statuts de l’Université Laval seraient nuisibles à la gouvernance collégiale
Le 13 octobre, l’ACPPU s’est jointe à la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université et au Syndicat des professeurs et professeures de l’Université Laval (SPUL) pour sonner l’alarme à propos des changements envisagés par l’Université à ses statuts et qui mineraient la gouvernance collégiale. Les changements préconisés par l’administration limiteront la participation du personnel académique à la gouvernance de leur université.
Semaine de l’équité d’emploi 2021
Les associations de personnel académique de l’ensemble du pays ont eu recours aux médias sociaux et organisé des événements la semaine dernière et participé à une rencontre sociale virtuelle pancanadienne pour discuter des enjeux auxquels font face les employés académiques contractuels, dans le cadre de la Semaine de l’équité d’emploi de l’ACPPU. Mme Karen Lockhead, de l’Université Laurier, écrivait sur Twitter « Je travaille depuis 2004 comme enseignante contractuelle à Laurier. Je suis parmi les membres de mon service qui ont les plus longs états de service. Je n’ai aucune sécurité d’emploi, pas d’avantages sociaux, pas de régime de retraite et un régime salarial inférieur à ce que Laurier recommande pour les étudiants au doctorat employés comme adjoints de recherche ».
@censureuoftoronto organise un webinaire pour souligner la victoire
Dans son premier webinaire depuis la suspension du blâme de l’ACPPU contre l’Université de Toronto, les membres du groupe organisateur @censureutoronto se sont rassemblés le 20 octobre afin de discuter des répercussions de la campagne. Lina Lashin, étudiante de l’Université de Toronto, affirme que le « blâme a surtout généré un surcroît collectif de confiance et c’est merveilleux ». Le directeur général de l’ACPPU, M. David Robinson, a constaté que l’Université de Toronto n’est pas la seule institution où la liberté académique pose problème. « Nous devons collectivement « reprendre » l’université. L’université nous appartient à nous, et non pas au gouvernement, aux donateurs ou aux administrateurs. » Comme le disait @censureutoronto, le travail continue.
À venir
S’organiser pour agir en matière de changement climatique, du 6 au 12 décembre. Joignez-vous à d’autres associations de personnel académique tandis que nous étudions de quelle façon nous pouvons collectivement jouer un rôle de premier plan en matière d’organisation pour rendre nos universités et collèges plus durables.