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Actualités / La CAFA s'oppose au gel de la collaboration avec des collègues universitaires chinois

Actualités / La CAFA s'oppose au gel de la collaboration avec des collègues universitaires chinois

Par le personnel de l’ACPPU

Le mois dernier, le gouvernement de l'Alberta a assoupli certaines des restrictions qu'il avait imposées aux partenariats universitaires avec des entités ou des personnes ayant des liens avec le gouvernement chinois.

Selon Sam Blackett, attaché de presse du ministre albertain de l'Enseignement supérieur, Demetrios Nicolaides, les universités de la province peuvent reprendre les accords avec la Chine concernant « la mobilité et la transférabilité des étudiants de premier cycle » et « les possibilités de formation en entreprise », qui sont considérés comme présentant peu de risques pour la propriété intellectuelle et la sécurité nationale.

Mais la province maintient toujours son gel de 2021 sur les collaborations avec les entités gouvernementales chinoises, y compris avec l’armée.

La Confederation of Alberta Faculty Associations (CAFA) s'oppose au gel de toute collaboration non militaire avec des universitaires chinois, car il viole la liberté académique et le droit des universitaires et des étudiants diplômés à coopérer avec des universitaires chinois.«

Il semble évident que l'empressement du gouvernement provincial actuel à mettre en place des protocoles de sécurité internationaux l'a conduit à limiter la collaboration et les échanges éducatifs authentiques avec des collègues universitaires en Chine, en se fondant exclusivement sur le pays d'origine et sans tenir compte de la nature et de l'objectif réels de la recherche elle-même », a déclaré Jon Doan, président de la CAFA.

En 2021, l'Alberta a imposé aux universités de cesser tout partenariat avec des entités ayant des liens avec la Chine, invoquant des considérations de sécurité nationale et des inquiétudes quant à l'utilisation de la recherche pour faciliter les violations des droits de la personne. L'interdiction touche l'Université de l'Alberta, l'Université de Calgary, l'Université de Lethbridge et l'Université Athabasca.

Il est également interdit aux établissements de former de nouveaux partenariats avec des chercheurs invités ou des boursiers postdoctoraux, ainsi que de s'engager dans des initiatives comportant des transferts de technologie, la propriété intellectuelle et la commercialisation de la recherche.

Selon la CAFA, la décision du gouvernement de l'Alberta de limiter les activités de recherche en se basant exclusivement sur la nationalité est une position raciste.

« Le gouvernement de l'Alberta a créé cette interdiction de la recherche universitaire avec la Chine comme un moyen de jouer sur les sentiments antichinois de sa base de droite, et nous ne soutenons en aucun cas cette position », a déclaré Brendan Bruce, directeur exécutif de la CAFA.

Une déclaration du ministre de l’Éducation de l’Alberta a souligné que l'Alberta accueillerait favorablement l'élaboration par le gouvernement fédéral d'un cadre national complet sur les préoccupations en matière de sécurité nationale pour les partenariats de recherche.

Au printemps 2021, avant l'ordonnance du gouvernement de l'Alberta, le gouvernement fédéral a publié un énoncé de politique sur la sécurité de la recherche, avertissant que « les activités d’espionnage et d’ingérence étrangère ciblent de plus en plus la recherche de calibre mondial et le milieu de la recherche ouvert et axé sur la collaboration du Canada ».

À l'été de la même année, dans un contexte d'inquiétude croissante à l'égard de la Chine, le gouvernement fédéral a émis de nouvelles lignes directrices sur la sécurité nationale pour les partenariats de recherche.

Ces lignes directrices exigent des chercheurs qu'ils remplissent une demande d'évaluation du risque pour la sécurité dans le cadre de leurs demandes de financement fédéral auprès du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada.

L'ACPPU surveille la mise en œuvre de ces lignes directrices, en mettant l'accent sur la liberté académique, les droits de propriété intellectuelle, la possibilité d'un ciblage accru des universitaires et des étudiants chinois et les fardeaux administratifs supplémentaires imposés aux chercheurs.

Dans son budget de 2022, le gouvernement fédéral s’est engagé à verser 159,6 millions de dollars sur cinq ans, et 33,4 millions de dollars par la suite, pour identifier, évaluer et atténuer les risques potentiels pour la sécurité de la recherche dans les établissements postsecondaires canadiens.

Selon le dernier rapport de l'UNESCO sur la science, la Chine est le premier partenaire du Canada pour les co-publications scientifiques après les États-Unis, et plus de la moitié des publications scientifiques du Canada ont des coauteurs étrangers, contre un quart en moyenne pour les pays du G20.

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