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Actualités / Les afghans doivent avoir accès à des solutions de rechange aux écoles contrôlées par les talibans

Actualités / Les afghans doivent avoir accès à des solutions de rechange aux écoles contrôlées par les talibans

La volte-face soudaine du régime taliban, le mois dernier, sur la réouverture des écoles secondaires pour filles en Afghanistan a suscité un tollé de protestations et des déclarations de solidarité partout dans le monde.

Mais la solidarité ne suffit pas, selon Pashtana Durrani, fondatrice et directrice générale d’une organisation non gouvernementale afghane en éducation appelée « LEARN ».

« Il faut agir maintenant pour les jeunes femmes afghanes », affirme-t-elle.

« Toute organisation ou personne qui souhaite que l’Afghanistan s’améliore doit aider à trouver des solutions de rechange à l’apprentissage structuré contrôlé par les talibans. »

Il faut pour cela investir dans des organisations comme LEARN, un organisme sans but lucratif qui a offert un accès communautaire et en ligne à l’éducation à environ 7 000 enfants et adolescents afghans au cours des dernières années.

« Nous ne pouvons pas attendre qu’une autre armée vienne à notre secours, soutient Mme Durrani. Nous pouvons mener notre propre lutte tant que le monde choisit de nous écouter et de s’engager avec nous. La solidarité ne suffit plus. »

L’Internationale de l’Éducation est une de ces organisations qui écoutent. Elle représente plus de 32 millions d’enseignantes et enseignants et membres du personnel de soutien dans 178 pays et territoires. Elle collabore avec le National Teacher Elected Council of Afghanistan (Conseil national élu des enseignantes et enseignants d’Afghanistan) en offrant son appui et en travaillant à protéger des collègues afghans, en particulier des enseignantes qui ont été menacées de mort.

Education International a publié une déclaration soulignant que la décision des talibans de maintenir l’interdiction des classes de la 7e à la 12e année pour les filles était décevante, mais pas surprenante.

« Cette politique est profondément troublante et constitue une violation directe du droit à l’éducation des filles, déplore David Edwards, secrétaire général d’Education International. Elle a des effets sur la vie de millions de filles et prive tout un pays de l’immense contribution que ces étudiantes pourraient apporter dans la construction d’un meilleur avenir. Les éducatrices et éducateurs afghans et d’ailleurs dans le monde ne l’accepteront pas. La communauté internationale ne l’acceptera pas. »

En plus de l’appui aux organisations communautaires, Mme Durrani recommande aux universités d’offrir aux femmes afghanes des « milieux sûrs » dans d’autres pays pour leur permettre de travailler pour la société afghane.

Profitant de son poste de professeure invitée au Collège Wellesley au Massachusetts, elle recueille des fonds pour mettre en place d’autres méthodes de scolarisation et répondre à d’autres besoins humanitaires.

Lorsque les talibans sont revenus au pouvoir en août, Mme Durrani a courageusement juré de rester au pays et de continuer la lutte. Toutefois, à mesure que les talibans réprimaient la scolarisation et d’autres libertés des filles et des femmes, certaines activités éducatives de LEARN ont été contraintes à la clandestinité, pendant que la vie de Mme Durrami était menacée. On l’a convaincue qu’elle pourrait en faire plus à partir des États-Unis.

Mme Durrani a fondé LEARN en 2018, lorsqu’elle était âgée de 20 ans, après avoir vu des enfants apprendre le hindi en regardant la télévision. LEARN offre des cours en ligne gratuits de la 1re à la 12e année dans les langues pashtoun et dari. L’organisme a mis au point des outils, dont une appli qui permet aux étudiants de télécharger des cours, des jeux, des livres et des vidéos auxquels ils peuvent accéder hors ligne. Il offre notamment des leçons de développement de site web et de codage.

« Les filles afghanes ont plus que jamais besoin de solutions de rechange. »

Aidez les universitaires afghans en donnant maintenant à la Fondation de l’ACPPU pour les réfugiés

L’ACPPU demande à ses membres d’appuyer généreusement les universitaires afghans qui courent des risques imminents d’être persécutés et assassinés. Les membres peuvent donner en ligne à la Fondation de l’ACPPU pour les réfugiés par l’entremise de CanadaDon. L’ACPPU collabore avec Scholars at Risk, le gouvernement fédéral, l’Internationale de l’Éducation, le Congrès du travail du Canada, la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants, et la Confédération syndicale internationale pour appuyer les universitaires menacés et leur ouvrir des portes au Canada. 

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