L’University and College Union (UCU) du Royaume-Uni demande à ses alliés de la scène internationale de prendre part à un boycottage académique de l’université Goldsmiths de Londres, qui va de l’avant avec son projet d’élimination de 46 postes au sein de son personnel académique.

En réponse à la suppression de ces postes, le personnel de l’université Goldsmiths a déclenché la grève à l’automne dernier et l’UCU a entrepris un mouvement de grève plus vaste le mois dernier.

« Nos membres ne resteront pas les bras croisés pendant que l’administration menace l’intégrité académique de l’établissement et tente de faire payer aux étudiants et au personnel le prix d’échecs de gouvernance catastrophiques », a indiqué Barry Jones, le représentant régional de l’University and College Union. « Les gestionnaires de l’université peuvent très facilement mettre fin à ce conflit en garantissant qu’il n’y aura pas de licenciements obligatoires, en assurant le maintien en poste du personnel et en collaborant avec nous pour créer une université dont nous pourrons être de nouveau fiers. »

L’université Goldsmiths souhaite supprimer des postes dans le cadre d’un « plan de redressement » rendu nécessaire par des années de mauvaise gestion financière qui ont plongé l’université dans une situation de lourd déficit. Selon la section de l’université Goldsmiths de l’UCU, ce « plan de redressement » est le résultat d’une entente intervenue avec les banques Lloyds and Natwest dans le but d’améliorer les finances de l’université au moyen de licenciements.

La plus récente escalade des mesures du syndicat a suivi l’annonce, par l’administration de l’université, du maintien de la suppression de postes et sa confirmation de l’utilisation de tactiques de « licenciement après classement » pour déterminer qui allait conserver son poste et qui allait être viré. Fortement condamnées par le milieu académique durant le conflit de travail de l’université de Liverpool l’année dernière, ces tactiques reposent sur le classement des membres du personnel académique les uns par rapport aux autres, selon leurs compétences, leur expérience et leurs réalisations.

L’UCU demande à ses membres, ainsi qu’au milieu académique et aux organisations syndicales et communautaires internationales d’appuyer les membres de la section de l’université Goldsmiths en :

• refusant de prendre la parole durant des conférences et activités académiques et autres organisées en collaboration avec l’université Goldsmiths ou auxquelles participe celle-ci, ou d’organiser de telles conférences et activités, à moins qu’elles ne contribuent directement aux tâches centrales d’enseignement touchant des programmes accrédités;
• refusant de participer à de nouveaux partenariats autres que des partenariats de recherche avec l’université Goldsmiths;
• refusant de publier des textes dans des journaux académiques revus ou produits par l’université Goldsmiths;
• refusant d’accepter de nouveaux contrats à titre d’examinateur ou d’examinatrice externe de cours donnés;
• déplaçant des événements qui devaient à l’université Goldsmiths.