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Fil de presse d'avril: Fin de grève à Sainte-Anne-L’ACPPU demande la démission des dirigeants de l’UL-Budget fédéral-Québec liberté académique...

Une fois par mois, nous envoyons une un fil de presse à nos abonnés, qui comprend les dernières nouvelles de l'ACPPU et du secteur de l'éducation postsecondaire. Ce fil de presse a été envoyé le 23 mars 2022. Inscrivez-vous pour recevoir le fil de presse directement dans votre boîte de réception.

Dans cette édition :​

  • Fin de la grève de sept semaines à l’Université Sainte-Anne
  • ACPPU: Les principaux dirigeants de l’UL doivent démissioner
  • Budget fédéral : aucune dépense importante pour l’enseignement
  • Projet de loi du Québec sur la liberté académique : des éclaircissements sont nécessaires
  • Le projet préconisé par le fédéral offre un soutien combien nécessaire à l’EPS
  • Restez à l'affût des mises à jour sur la réunion du Conseil de l'ACPPU

Fin de la grève de sept semaines à l’Université Sainte-Anne



Crédit photo: Clint Bruce/APPBUSA

Le personnel académique de l’Université Sainte-Anne a mis fin à une grève de sept semaines après avoir résolu les dernières questions en suspens dans le cadre d’un processus d’arbitrage exécutoire.

L’association du personnel académique est ravie du résultat, mais tout de même contrariée qu’il ait fallu autant de temps pour conclure une entente pour aller en arbitrage. Initialement, les représentants de l’université s’opposaient à la venue d’un arbitre indépendant pour aider à résoudre les questions en suspens, notamment sur le rôle du personnel académique dans la prise de décisions relatives aux questions pédagogiques.

Les membres de l’Association des professeurs, professeures et bibliothécaires de l’Université Sainte-Anne (APPBUSA) ont commencé à débrayer le 3 mars, après huit mois de négociations. Il s’agissait de la toute première grève à l’Université Sainte-Anne, et de la plus longue grève de personnel académique de toute l’histoire de la Nouvelle-Écosse.

La province est intervenue et a nommé une médiatrice ontarienne, Mme Michelle Flaherty, afin de résoudre la grève dans le seul établissement postsecondaire francophone de la Nouvelle-Écosse. La médiation a permis à l’APPBUSA de faire des progrès sur certaines questions que l’administration de l’université avait initialement refusé d’aborder.


ACPPU: Les principaux dirigeants de l’UL doivent démissioner

Dès la publication du rapport de la vérificatrice générale de l’Ontario sur l’Université Laurentienne, l’ACPPU a demandé la démission immédiate du recteur de l’Université Laurentienne, Robert Haché, ainsi que des cadres supérieurs.

« Le rapport publié aujourd'hui est une mise en accusation accablante de l'administration de l'Université Laurentienne », déclare le directeur général de l'ACPPU, David Robinson. «Le rapport montre que l'administration a intentionnellement retardé la divulgation d'informations financières importantes à l'association du personnel académique et a ignoré les dispositions de la convention collective qui auraient permis d'éviter les coûteuses procédures judiciaires de l'année dernière. »

Le rapport de la vérificatrice générale Bonnie Lysyk conclut que l'Université n'avait pas à se placer à l’abri de ses créanciers en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC). Dans son enquête, elle attribue la responsabilité des difficultés financières de la Laurentienne aux « dépenses en immobilisations peu réfléchies » de l'administration, à la mauvaise gestion financière, à la faible surveillance de la gouvernance et à l'augmentation des frais et salaires des cadres supérieurs, et non aux coûts salariaux du personnel universitaire.

« Il est absolument scandaleux que la direction de l'Université ait utilisé des fonds destinés aux prestations de santé des employés et à la recherche universitaire pour ses projets d'immobilisations et à d'autres fins, déclare M. Robinson. Elle a ensuite détourné plus de 24 millions de dollars vers des consultants et des avocats très coûteux chargés de gérer des procédures d'insolvabilité inutiles, tout en procédant à des mises à pied de personnel et à des compressions de programmes. »

Selon M. Robinson, la démission immédiate du recteur Haché et des autres cadres supérieurs est la seule façon pour l’Université de regagner la confiance.

« Après avoir lu le rapport d'aujourd'hui, personne ne peut raisonnablement avoir confiance dans la haute direction de la Laurentienne. Les étudiants, les employés, le personnel académique et l'ensemble de la communauté méritent mieux. Si le recteur Haché et les autres dirigeants refusent de faire ce qui s’impose et de se retirer, le conseil d’administration devrait les licencier séance tenante. »


Budget fédéral : aucune dépense importante pour l’enseignement

Plus tôt au cours du mois, le gouvernement fédéral a annoncé son Budget 2022. Bien que l’ACPPU ait salué les investissements historiques dans les services de santé publique parrainés par le mouvement syndical, y compris l’assurance-médicaments, elle a attribué au budget des notes inférieures pour l’absence de nouvelles dépenses importantes dans l’enseignement postsecondaire.

Dans un communiqué de presse, l’ACPPU mentionnait que le budget n’offrait pas grand-chose pour garantir un accès équitable et abordable à l’enseignement universitaire et collégial , ni pour contribuer à la création durable d’emplois de qualité dans l’enseignement postsecondaire.

« Nous nous sortons lentement d’une pandémie mondiale qui a épuisé notre personnel et le corps enseignant du système d’enseignement postsecondaire et a encore réduit la capacité déjà sursollicitée des universités et des collèges de mener des recherches et d’assurer l’enseignement et la formation des infirmières et autres travailleurs de première ligne », de dire Mme Brenda Austin-Smith, présidente de l’ACPPU. « Comment travailler aussi pour veiller à disposer du personnel approprié formé pour exécuter les nouveaux programmes subventionnés par le gouvernement fédéral? »

L’ACPPU a applaudit au fait que le gouvernement ait attribué des investissements à la recherche ciblée par l’intermédiaire des agences des Trois conseils dans le programme des chaires d’excellence en recherche du Canada. Cependant, conformément aux recommandations de l’Examen du soutien fédéral aux sciences, l’ACPPU lance un appel à des investissements renouvelés dans la recherche menée par les chercheurs.


Projet de loi du Québec sur la liberté académique : des éclaircissements sont nécessaires

L’ACPPU demande au gouvernement du Québec de modifier son projet de loi sur la liberté académique, pour veiller à ce que le personnel académique conserve les droits juridiques dont il bénéficie déjà.

Selon le directeur général de l’ACPPU, M. David Robinson, il faut que le législateur adopte une interprétation vaste et libérale de la liberté académique qui s’étend au droit du personnel académique d’enseigner, de mener des recherches, de participer à la gouvernance de son établissement, de critiquer cette gouvernance et de prendre part à des critiques et débats publics sans faire l’objet de censure de la part de l’établissement.

Le projet de loi, s’il est modifié, pourrait aider à étendre les protections légales aux personnes comme les administrateurs académiques qui ne sont pas visées par le libellé sur la liberté académique des conventions collectives, mais ne devrait pas entrer en contradiction ou en conflit avec les droits et outils d’application de la législation relative au travail.

« Pour le personnel académique du Québec et du reste du Canada, le droit du travail offre la meilleure protection de la liberté académique », conclut David Robinson. « Le projet de loi ne devrait pas mettre en péril ce fondement juridique. »


Un projet de loi fédéral offre un soutien combien nécessaire à l’EPS
 


L'ACPPU a accueilli favorablement un projet de loi d'initiative parlementaire déposé au Parlement le mois dernier qui inciterait le gouvernement fédéral à prendre des mesures pour favoriser l'abordabilité et l'accessibilité de l'éducation postsecondaire et de la recherche.

« Le manque de financement de l'éducation postsecondaire est dévastateur pour les étudiants et les collectivités, a déploré la présidente de l'ACPPU, Brenda Austin-Smith. Le gouvernement fédéral ne peut tout simplement pas abandonner plus longtemps les étudiants et leurs familles.»

Le projet de loi C-260 déposé par la députée néo-démocrate Heather McPherson (Edmonton Strathcona) définit comment le gouvernement fédéral transférerait le financement de l'éducation postsecondaire aux provinces en suivant une méthode similaire à celle utilisée pour le financement des soins de santé, par le biais du Transfert canadien en matière de santé. Le projet de loi énonce les critères que les provinces devraient respecter pour recevoir le transfert, notamment l'indépendance académique et les restrictions sur le contrôle des entreprises et des donateurs. Le projet de loi vise également à réglementer le recours excessif aux travailleurs précaires dans les universités et les collèges.

Le projet de loi d’initiative parlementaire devra recevoir l’appui du gouvernement afin d’être débattu à la Chambre des communes au cours de la présente session parlementaire. Cliquer ici pour manifester votre soutien à ce débat.


Restez à l'affût des mises à jour sur la réunion du Conseil de l'ACPPU



Le jeudi 28 avril et le vendredi 29 avril 2022, de 12 h 30 à 17 h 30 (heure de l'Est).
L'assemblée du Conseil se tiendra à la fois en présentiel et en ligne. Toute question concernant l'assemblée doit être adressée à Marcel Roy, planificateur de réunions et d'événements de l'ACPPU, à roy@caut.ca.