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Un rapport d’enquête fait état de préoccupations concernant la liberté académique et la gouvernance à l’Université de la Colombie-Britannique

A lecture hall with the UBC logo projected on several monitors

(Ottawa – le 14 octobre 2021) L’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) a publié aujourd’hui un rapport d’enquête révélant qu’une « histoire de gouvernance défaillante » au Peter Wall Institute for Advanced Studies (PWIAS) a contribué aux difficultés relatives à la liberté académique soulevées par l’ancien directeur du PWIAS, Philippe Tortell.

Le Peter Wall Institute for Advanced Studies est l’un des cinq grands centres de recherche de l’Université de la Colombie-Britannique. Il a été créé en 1991 grâce à un don de 15 millions de dollars à la Fondation de l’UBC de la part du promoteur immobilier Peter Wall de Vancouver, dans le but d’en faire un « incubateur pour la recherche interdisciplinaire, innovatrice, diversifiée et motivée par la curiosité ».

L’enquête, menée par Kevin Kane, professeur de microbiologie médicale et d’immunologie à l’Université de l’Alberta, et par Jacqueline Holler, professeure agrégée d’histoire, d’études féminines et d’études de genre à l’Université du Nord de la Colombie-Britannique, s’est penchée sur les préoccupations soulevées par M. Tortell lorsqu’il a démissionné en 2018. Ce dernier avait allégué que le conseil d’administration du PWIAS et l’administration de l’UBC lui avaient ordonné de réaligner les activités de recherche et le financement du PWIAS sur les priorités de recherche existantes de l’UBC. Il s’était inquiété du fait que le réalignement des programmes du PWIAS constituait une « menace existentielle » pour « l’indépendance académique » de l’Institut et mettait en évidence un « problème de gouvernance pernicieux ».

Dans leur rapport, les enquêteurs ont constaté que l’exigence selon laquelle le PWIAS et son corps professoral devaient s’aligner sur les « groupes de recherche existants » de l’UBC soulevait « des questions importantes concernant la liberté académique liée à la recherche des membres du corps professoral du PWIAS et, en fait, la liberté académique liée à la recherche à l’UBC ». Ils ont noté que les mesures prises par le conseil d’administration du PWIAS en 2018 étaient « incompatibles avec les principes de la gouvernance collégiale », notamment la « primauté des universitaires sur la prise de décision académique ».

Le rapport recommande fortement la mise en place d’une réforme de la gouvernance du PWIAS afin de « protéger et soutenir la liberté académique » et de « garantir la pérennité et la prospérité du PWIAS en tant qu’espace de recherche libre et sans entrave ». Le rapport souligne que des progrès ont été réalisés dans la bonne direction depuis 2018, mais qu’« il reste encore beaucoup à faire ».