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Fil de presse d'août: Un nombre record de grèves au printemps dernier, d'autres à venir? - COVID-19: un mélange d'approaches pour la rentrée

Une fois par mois, nous envoyons une un fil de presse à nos abonnés, qui comprend les dernières nouvelles de l'ACPPU et du secteur de l'éducation postsecondaire. Ce fil de presse a été envoyé le 30 août 2022. Inscrivez-vous pour recevoir le fil de presse directement dans votre boîte de réception.

Dans cette édition :

  • Un nombre record de grèves au printemps dernier, y en aura-t-il d'autres?
  • Protocles contre la COVID-19: un mélange d'approches avant la nouvelle année universitaire
  • L'APPUL appelle ses membres à soutenir le "plan d'arrangement" proposé
  • Des étudiants diplômés et postdoctoraux réclament un salaire décent
  • Le syndicat du personnel académique de l'Université d'Athabasca s'oppose à la réinstallation forcée du personnel
  • Rapport des réunions des comités permanents de l'ACPPU
  • "Ensemble, nous sommes plus forts": Kate Cushon, Présidente, Comité des bibliothécaires et des archivistes
  • Évènements à venir

Un nombre record de grèves au printemps dernier, y en aura-t-il d'autres?

Alors que 85 conventions collectives des associations membres de l'ACPPU arrivent à échéance cette année et à la fin de l'été 2023, une nouvelle vague de mesures de pression pourrait balayer le pays. 

Les syndicats universitaires se battent pour obtenir des augmentations de salaire afin de compenser l'augmentation du coût de la vie, des charges de travail gérables, une sécurité d'emploi pour le personnel universitaire contractuel, ainsi que l'équité, la diversité et l'inclusion dans le recrutement et la promotion.

Plusieurs associations de personnel académique sont déjà confrontées à une forte opposition des administrations.

Le mois dernier, la University of Prince Edward Island Faculty Association a demandé la nomination d'un conciliateur dans ses négociations contractuelles en raison de « difficultés insolubles » et de « peu ou pas d’évolution sur un certain nombre des questions les plus importantes ». En juillet, la University of Western Ontario Faculty Association a demandé au ministère du Travail de nommer un conciliateur.

Les autres associations membres qui négocient activement sont la Cape Breton University Faculty Association, le Faculty Union of the Nova Scotia College of Art and Design, le Saint Mary’s University Faculty Union et le CUPE 3012 (Université Saint Mary's, Université Dalhousie, Université Mount Saint Vincent), l’Association of University of New Brunswick Teachers, l'Association des bibliothécaires, professeures et professeurs de l'Université de Moncton et l’Association of Professors of Bishop’s University.

En Colombie-Britannique, la plupart des membres du personnel académique font partie des quelque 400 000 travailleurs du secteur public dont les conventions collectives sont récemment venues à échéance ou le viendront l'année prochaine. Les nombreuses associations de personnel académique qui négocient activement ont suivi de près les négociations entre les 33 000 membres du British Columbia General Employees Union (BCGEU) et le gouvernement provincial. Le BCGEU était en grève depuis la mi-août.


Protocoles contre la COVID-19: un mélange d'approches avant la nouvelle année universitaire

Alors que les établissements d'enseignement postsecondaire entament une troisième année scolaire marquée par une pandémie, de nombreuses associations de personnel académique plaident pour un retour aux protocoles de sécurité contre la COVID-19.

La University of Western Ontario Faculty Association – le syndicat représentant le personnel académique de l'Université Western – a approuvé la décision de l'administration de mettre en place le port du masque dans les espaces d'enseignement, et a encouragé tout le monde à porter un masque partout à l'intérieur où la distanciation sociale n'est pas possible. L'université a également imposé une obligation de vaccination de rappel qui a suscité des réactions mitigées de la part des étudiants, dont certains ont protesté contre cette exigence. 

À l'Université Carleton, l'association du personnel académique a exhorté l'université à rétablir le port du masque et/ou le vaccin obligatoire. La section locale 4600 du SCFP, qui représente les auxiliaires d'enseignement, les assistants de recherche et les instructeurs contractuels de l'université, a déposé un grief la semaine dernière afin de pousser l'administration à rétablir sa politique de port du masque obligatoire.

Dans l'ensemble du pays, les établissements adoptent un ensemble disparate d'approches. Par exemple, l'Université du Manitoba a imposé des mesures de port du masque à l'intérieur, mais dans la même ville, l'Université de Winnipeg a abandonné l’exigence du port du masque, malgré le fort soutien de l'association du personnel en faveur du maintien de cette obligation. Selon la Manitoba Organization of Faculty Associations, toutes les universités publiques du Manitoba devraient exiger le port du masque sur le campus, car les preuves scientifiques montrent que le masque sauve des vies.

En Nouvelle-Écosse, certaines universités, comme l'Université St. Francis Xavier, exigent le port du masque dans toutes les zones d'enseignement, tandis que d'autres, comme le Nova Scotia College of Art and Design, ne l'exigent pas.

Les principaux établissements d'enseignement postsecondaire de la Saskatchewan n'exigeront pas le port du masque ni une preuve de vaccination lorsque les étudiants et le personnel académique retourneront sur le campus.

 


L'APPUL appelle ses membres à soutenir le "plan d'arrangement" proposé

Plus tôt ce mois-ci, l'Association des professeures et professeurs de l'Université Laurentienne (APPUL) a donné son appui au plan d'arrangement proposé par l'Université Laurentienne.

Le plan d'arrangement est la dernière étape pour que l'université se retire de ses procédures d'insolvabilité en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC). Le plan établit les conditions entre la Laurentienne et ses créanciers et décrit les mesures qu'elle devra prendre pour se reconstruire au sortir de ses procédures d'insolvabilité.

Dans une lettre adressée à ses membres, l’APPUL a déclaré avoir réalisé des « gains substantiels » sur plusieurs questions clés, notamment la création de nouveaux postes de professeurs, la représentation officielle de l'association au sein des comités d'examen de la gouvernance et une entente selon laquelle l'Université appuiera les modifications législatives à la Loi sur l'Université Laurentienne afin de permettre aux membres du personnel académique de siéger au conseil d'administration en tant que membres votants.

« Ces gains sont substantiels, et nous croyons qu'ils sont les meilleurs que nous puissions espérer compte tenu des restrictions sévères de la LACC », indique la lettre. Les créanciers de la Laurentienne voteront sur le plan d'arrangement le 14 septembre.


Des étudiants diplômés et postdoctoraux réclament un salaire décent

Au début du mois, des étudiants diplômés et postdoctoraux sont descendus sur la colline du Parlement et dans les rues de Montréal pour réclamer un salaire décent. Les étudiants qui dépendent de bourses d'études et de bourses fédérales disent vivre dans la pauvreté et avoir du mal à joindre les deux bouts.

Selon les défenseurs des étudiants diplômés et postdoctoraux, la majorité des bourses d'études supérieures et postdoctorales octroyées par le gouvernement fédéral s'élèvent à moins du salaire minimum. Cela contraint la prochaine génération de chercheurs à la pauvreté, ou à chercher des postes mieux subventionnés à l'étranger.

Un récent rapport publié par le Comité permanent de la science et de la recherche de la Chambre des communes recommandait « que le gouvernement du Canada augmente le nombre de bourses offertes aux étudiants des cycles supérieurs et aux chercheurs postdoctoraux, hausse leur valeur de 25 % et s’assure qu’elles soient indexées sur l'Indice des prix à la consommation ». Le comité a également déclaré que le financement devrait être indexé sur une base permanente.


Le syndicat du personnel académique de l'Université d'Athabasca s'oppose à la réinstallation forcée du personnel

L’Athabasca University Faculty Association (AUFA) a déclaré son opposition à « la notion de réinstallation forcée du personnel » au milieu d’un affrontement entre l'Université d'Athabasca et le gouvernement provincial, qui a récemment ordonné à l'université de déplacer des centaines d'employés de l'université vers la ville d'Athabasca.

« Quiconque déménage à Athabasca devrait le faire volontairement, que cette réinstallation fasse partie des conditions d’embauche ou qu’elle résulte d’un généreux incitatif », ont écrit l’actuelle présidente de l'AUFA, Rhiannon Rutherford, et l’ancien président David Powell dans un article de blogue au début du mois.

La direction du syndicat a déploré le fait que l'administration de l'université n'ait pas consulté sérieusement les professeures et professeurs ainsi que les membres du personnel ou n'ait pas partagé plus d'information relative à la directive du gouvernement – notamment le risque de perdre du financement provincial – avant de lutter publiquement contre la mesure.

Elle a exhorté l'administration de l'université et la province à être plus transparentes et ouvertes en publiant, dans leur intégralité, tous les documents pertinents comme le projet de gestion des talents soumis par l’université, ainsi que la lettre contenant les directives du ministre.

Le 7 août derniers dans un rapport médiatique, le ministre de l'Enseignement supérieur, Demetrios Nicolaides, a annoncé que la province ira de l'avant en imposant la réinstallation de 500 membres du personnel de l’Université d’Athabasca dans la petite ville du même nom.

Puis il a retiré la menace du gouvernement de retrancher 3,4 millions de dollars du financement mensuel de l’université virtuelle la plus importante au pays si celle-ci ne réinstallait pas du personnel académique.
L'AUFA a toujours été en faveur du maintien de la présence de l’université à Athabasca et a longtemps préconisé qu'une partie des nouveaux employés soit rattachée à des bureaux de la région.

Toutefois, selon l'association, la réinstallation des membres du personnel académique et de leurs familles dans la région d'Athabasca est impossible à réaliser en si peu de temps.


Rapport des réunions des comités permanents de l'ACPPU

Les comités permanents de l'ACPPU se sont réunis en août, les premières réunions en présentiel depuis le début de la pandémie de COVID-19.

Le Comité de la liberté académique et de la permanence de l'emploi a examiné plusieurs cas et griefs en cours et a discuté de sujets de préoccupation plus larges, notamment les répercussions des nouvelles technologies éducatives, les débats sur la distinction entre la liberté académique et la liberté d'expression et les questions relatives à la gouvernance collégiale. Le comité a également proposé des révisions aux énoncés de politique sur les avertissements précédant des contenus sensibles, le harcèlement en ligne ciblé et le harcèlement moral (mobbing) du personnel académique et les procédures de l'ACPPU relatives aux motions de blâme.

Pour le Comité de la négociation collective et de l'organisation, une grande partie de la réunion a porté sur la récente vague de grèves. Le comité travaille à la mise à jour du Manuel de grève de l'ACPPU et élabore de nouvelles ressources pour aider à la préparation des grèves.

Le Comité sur l'équité a consacré son temps à la préparation d'un projet d'ordre du jour pour la prochaine conférence sur l'équité de l'ACPPU qui aura lieu en février 2023. Les membres du comité ont également discuté de l'élaboration en cours de la Trousse de l'équité et ont souligné la nécessité de mieux mettre en évidence les questions qui préoccupent le personnel académique ayant une incapacité.

Enfin, le Comité du personnel académique contractuel a examiné les données récentes de l'enquête sur les avantages et les allocations et a discuté de l'élaboration d'un nouvel énoncé de politique sur les droits de propriété intellectuelle. Le comité a également rencontré le Comité sur l'équité pour discuter de questions d'intérêt commun.

La prochaine réunion des comités permanents est prévue en mars 2023.


"Ensemble, nous sommes plus forts"

En avril 2022, les délégués à la 92e assemblée du Conseil de l'ACPPU ont réélu Kate Cushon, bibliothécaire à l'Université de Regina, pour un deuxième mandat à la présidence du Comité des bibliothécaires et des archivistes. Elle siège au comité depuis 2018, date à laquelle elle a été nommée membre pour la première fois. Elle partage ses réflexions sur l'importance de l'action collective et du militantisme pour les bibliothécaires, les archivistes et tous les membres de l'ACPPU.


Évènements à venir

Les inscriptions sont ouvertes pour la Conférence des bibliothécaires et des archivistes 2022 de l’ACPPU qui aura lieu les 21 et 22 octobre en personne à l’hôtel Marriott, à Ottawa, et en ligne. La conférence aura pour thème La résistance collective : les bibliothécaires et les archivistes passent à l’action.

Joignez-vous à nous pour apprendre comment des collègues se sont mobilisés pour défendre la profession, maintenir les valeurs académiques et favoriser la solidarité. Pour de plus amples renseignements, visitez le site Web de l’ACPPU.