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L’ACPPU exhorte le Collège d'art et de design de la Nouvelle-Écosse à rendre des comptes

NSCAD

(Ottawa – Le 8 juin 2021) L’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU), qui est le porte-parole national de 72 000 membres du personnel académique et du personnel général en poste dans 125 universités et collèges au Canada, somme le Collège d'art et de design de la Nouvelle-Écosse (NSCAD) de publier immédiatement tous les documents pertinents concernant, d’une part, la décision prise l’année dernière de congédier sa présidente et, d’autre part, le rôle que des intérêts commerciaux ont pu jouer dans cette décision.

L’été dernier, le conseil d’administration du NSCAD a, sans explication, congédié sa présidente, Mme Aoife Mac Namara, moins d’une année après son entrée en fonction. L’avis favorable du milieu universitaire, dont les membres du corps professoral et les étudiants, avait pesé lourd dans la décision d’accepter la candidature de Mme Mac Namara en août 2019. Face à son congédiement, certains membres du campus et de la communauté artistique ont dit craindre que des intérêts commerciaux n’aient exercé une influence inappropriée dans les décisions du conseil.

« Étant donné que le Collège d'art et de design de la Nouvelle-Écosse est un établissement universitaire financé par l’État, il doit faire preuve du plus haut degré de transparence et de responsabilité, estime David Robinson, directeur général de l’ACPPU. Il est profondément inquiétant de constater que le conseil des gouverneurs refuse la transparence. »

L’ACPPU a récemment exprimé ses préoccupations à propos de la responsabilité et de la transparence dans le cas de l’Université Laurentienne, qui a déposé une demande d'insolvabilité en février dans le cadre d’une procédure à huis clos, de laquelle l’association du personnel académique et les étudiants ont été exclus. L’ACPPU prévient que la tendance à prendre des décisions à huis clos a des conséquences négatives pour les membres du corps professoral, le personnel et les étudiants.

« Il est impératif de consulter les membres du corps professoral et du personnel ainsi que les étudiants avant de prendre des décisions qui ont un impact marqué sur le bien‑être et la viabilité financière du NSCAD, affirme Brenda Austin-Smith, présidente de l’ACPPU. Lorsque toutes les parties concernées ne sont pas consultées, les décisions prises risquent d’être inappropriées, d’abaisser le niveau de satisfaction du personnel et des étudiants et, en bout de ligne, de nuire à la qualité de l’enseignement postsecondaire. »

En sus d’exhorter le NSCAD à publier immédiatement tous les documents pertinents, l’ACPPU appuie le syndicat du personnel académique du NSCAD, qui a réclamé une enquête publique concernant, d’une part, la façon dont le conseil des gouverneurs a traité ce congédiement et, d’autre part, les plans de réembauche et les changements prévus à l’infrastructure du campus.