(Ottawa – le 3 février 2021) L’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) est très préoccupée par la situation sans précédent à l’Université Laurentienne, cette dernière ayant demandé la protection des tribunaux en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies le 1er février.
Cette situation est attribuable à plusieurs facteurs, dont l’absence de transparence et de gouvernance responsable de la part de l’administration de l’université, les coupes récentes effectuées par le gouvernement ontarien, et l’érosion constante du financement public de l’éducation postsecondaire. Les conséquences sur l’accès du personnel enseignant, des effectifs étudiants, des Autochtones et de la minorité francophone à l’éducation postsecondaire en Ontario sont énormes.
L’ACPPU travaille en étroite collaboration avec l’Association des professeures et professeurs de l’Université Laurentienne (APPUL) pour veiller au rétablissement d’une éducation de qualité à l’issue de l’éventuel processus de restructuration de l’université tout en exigeant des comptes de la haute direction pour sa mauvaise gestion financière.
« Cette situation a des répercussions locales, régionales et nationales pour l’éducation postsecondaire et les personnes qui travaillent dans nos universités et collèges », dit David Robinson, directeur général de l’ACPPU. « L’ACPPU aidera l’APPUL à bénéficier du soutien juridique et financier, et des autres formes de soutien dont elle a besoin pour pouvoir protéger le personnel et les étudiants. »
Avec l’aide financière de l’ACPPU, l’APPUL a retenu les services du cabinet Goldblatt Partners pour son expertise à soutenir les travailleuses et travailleurs dans des contextes semblables, en particulier dans celui de l’insolvabilité d’Air Canada.
L’ACPPU, de concert avec l’APPUL et l’Union des associations de professeurs des universités de l’Ontario (OCUFA), exprime son indignation face à la réaction du gouvernement de l’Ontario par rapport à la situation de l’Université Laurentienne, ce dernier demandant une supervision gouvernementale accrue au lieu d’une amélioration du financement et du respect de la gouvernance collégiale.