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Accommodement du personnel académique ayant une incapacité à l'Université de Victoria

Accommodement du personnel académique ayant une incapacité à l'Université de Victoria

Au cours des deux dernières décennies, l’University of Victoria Faculty Association (UVicFA) s’est progressivement doté de façons d’aider ses membres à régler une foule de questions découlant de l’accommodement de besoins en lien avec des handicaps visibles et invisibles, des maladies chroniques et d’autres problèmes du genre. 

Selon Victoria Wyatt de l’UVicFA, tout ce travail est fondé sur une série de principes fondamentaux. Selon un premier de ces principes, le personnel et les dirigeants de l’UVicFA chargés du portefeuille de l’accommodement des besoins doivent obtenir les dégagements de cours nécessaires pour procéder à ce genre de défense d’intérêts. « Du temps doit être prévu pour ce genre d’activités. On ne fait pas ça sur le coin d’une table. »

Les membres du personnel ou les bénévoles offrant des services et des adaptations au personnel handicapé collaborent avec les comités chargés des questions relatives aux handicaps, rencontrent le personnel des ressources humaines et formulent des conseils sur l’interprétation et la négociation de conventions collectives. Ces tâches devraient faire officiellement partie de leurs responsabilités professionnelles.

Les comités des associations de personnel académique chargés des questions relatives aux handicaps sont essentiels pour concentrer l’attention de membres ayant une variété d’expertises sur les questions touchant les personnes handicapées. Ces comités doivent comprendre à la fois des membres ayant un vécu pertinent et des membres qui connaissent les secteurs d’activité connexes, comme les sciences infirmières et le travail social. Selon Victoria Wyatt, ces comités sont « les représentants des associations sur le terrain » et peuvent échanger avec le comité de direction, rédiger des FAQ, proposer des initiatives en vue des négociations et suggérer du contenu à inclure aux conventions collectives.

D’ajouter Victoria Wyatt, la perspective du personnel infirmier revêt un intérêt particulier parce que l’expertise de ces personnes peut guider l’élaboration des clauses des conventions collectives, par exemple lorsqu’il s’agit de déterminer quelles catégories de professionnels de la santé pourraient transmettre l’information médicale accompagnant les demandes d’accommodement des besoins. L’inclusion de libellé précis aux conventions collectives est une façon d’encadrer les processus de grief et, au besoin, d’arbitrage.

Ces politiques ont été adoptées au fil du temps grâce au militantisme de personnel académique handicapé s’étant heurté à de longues périodes d’attente d’adaptations, à des messages contradictoires et à la résistance d’administrations, surtout dans le cas de handicaps invisibles ou à symptômes changeants ou autodéclarés, comme l’anxiété et le lupus. « Comme ces maladies chroniques exigent la gestion quotidienne de symptômes changeants, un niveau de confiance dans les symptômes rapportés par la personne doit accompagner la documentation fournie par des professionnels médicaux », poursuit Victoria Wyatt.

Au fil du temps, l’UVicFA a officialisé son approche relative aux handicaps et à leur accommodement en créant un comité chargé des questions relatives aux handicaps et un poste de responsable des questions relatives aux handicaps sur le comité de direction, et en nommant des représentants des personnes handicapées au comité chargé de la convention collective. À la lumière de l’expérience de l’UVicFA, Victoria Wyatt affirme que les associations de personnel académique qui cherchent à améliorer leurs politiques et pratiques relatives à l’accommodement des besoins devraient avant tout créer des structures, des comités et des équipes qui seront encore en place après le départ des membres du comité de direction actuel.

Ce processus continu a entraîné l’apport de changements à la convention collective (p. ex. contenu touchant spécifiquement les appels de décisions relatives à l’accommodement des besoins) et amélioré la compréhension qu’ont les membres -- et l’administration – de leurs droits. Victoria Wyatt donne en exemple la FAQ versée au site Web de l’association, qui procure de l’information sur les droits des membres relativement au rejet de demandes d’accommodement, aux longues attentes et aux allégations de manque de fonds de la part de l’administration. « Les membres sont bien plus au courant de l’aide que peut offrir l’association », conclut-elle.