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Gouvernance collégiale

La liberté académique s’étend à la participation aux structures de gouvernance collégiale6 comme le sénat, les conseils et les comités de recrutement de personnel académique, y compris les comités de sélection des administrateurs académiques principaux. Les bibliothécaires et les archivistes, en particulier, prennent part aux activités de tout organe collégial qui a notamment pour mandat d’exploiter le réseau de bibliothèques ou d’archives de l’établissement, ou dont les décisions touchent à la disponibilité des ressources d’information qui servent à l’enseignement, aux travaux d’érudition et à la recherche. Le droit de participer aux processus collégiaux doit être inscrit dans la convention collective, entre autres dans la description des tâches des bibliothécaires et des archivistes.

La convention de l’Association du personnel académique de l’Université Simon-Fraser renforce ce droit en intégrant la gouvernance dans les responsabilités au titre du service, comme suit :

36.11 On s’attend à ce que les bibliothécaires et les archivistes servent la bibliothèque ou les archives, l’Université, leur profession et la collectivité, en participant à la gouvernance de l’établissement et en collaborant avec d’autres membres de la communauté universitaire pour relever le niveau d’excellence académique et administrative de l’Université, en étant des membres actifs d’associations professionnelles et en faisant profiter à l’ensemble de la collectivité de leur compétence ou de leurs connaissances en tant que bibliothécaire ou d’archiviste professionnel7.

Une disposition de la convention collective prévoyant la création et le maintien d’un conseil de bibliothèque ou des bibliothécaires, modelé sur le conseil facultaire, est un outil efficace par lequel les bibliothécaires peuvent s’engager à l’égard des questions touchant leur travail et en influencer l’orientation. La convention collective de l’association du personnel académique de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard en offre un bon exemple.

A9 Responsabilités des bibliothécaires universitaires

A9.1.1 Les droits, tâches et responsabilités des bibliothécaires découlent de la nature académique, professionnelle et collégiale de leur travail à la bibliothèque et à l’Université, ainsi que de leur statut de membres de la communauté académique.

A9.1.2 Un conseil des bibliothécaires doit être établi. Ce groupe collégial a pour rôle de discuter de diverses questions et de faire des recommandations sur la politique, le fonctionnement, la planification à long terme et les orientations futures de la bibliothèque, afin que celle-ci réponde aux besoins et aux exigences des diverses initiatives académiques de la communauté de l’Université. Le conseil des bibliothécaires se réunit habituellement au moins une fois par mois pendant la période comprise entre septembre et mai inclusivement, et une fois entre juin et août8.

Le droit de participer aux processus collégiaux peut aussi être renforcé autrement que par la convention collective. À preuve, les règlements du sénat de l’Université York réservent expressément deux sièges aux bibliothécaires et aux archivistes. Cette participation ne leur serait pas assurée s’ils devaient être élus en tant que membres du vaste corps professoral.


6 Énoncé de principes de l’ACPPU, Statut académique des bibliothécaires et leur participation à la gouvernance, novembre 2018

7 Convention collective de l’association du personnel académique de l’Université Simon Fraser, 2019-2022, article 36, Bibliothécaires et archivistes.

8 Convention collective de l’association du personnel académique de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard, 2016-2020, article A9, Responsabilités des bibliothécaires académiques.