Back to top

Au cœur de la question

Au cœur de la question

G.T. de Calgary écrit

J’ai reçu une invitation à soumettre un article pour publication de The World Journal of Civil, Systems and Structural Engineering. L’offre est semblable à plusieurs autres que j’ai reçues récemment de revues dont je n’avais jamais entendu parler, chacune comportant une mention plutôt obscure quant à certains frais de publication. De quoi s’agit-il exactement?

David Robinson répond

Le modèle classique de communications scientifiques, selon lequel l’auteur soumet ses manuscrits à des éditeurs commerciaux et rachète ensuite son travail par l’intermédiaire d’abonnements coûteux à des revues, a maintenant des rivaux. Le mouvement du libre accès, par exemple, permet aux chercheurs de faire « à l’interne » le travail de diffusion des connaissances antérieurement confié au secteur privé. De telles perturbations, bien qu’elles soient essentielles au fonctionnement de l’économie de marché, ouvrent des brèches dont peuvent profiter les entreprises peu scrupuleuses. Dans le cas que vous soulevez, il s’agit fort probablement du phénomène d’éditeurs prédateurs. Ces éditeurs exigent des frais de publication aux auteurs sans offrir en retour de soutien éditorial ou de services de distribution acceptables. Souvent, leurs revues portent des titres calqués sur ceux de publications établies, et les frais ne sont dévoilés qu’après l’acceptation des articles. Si vous avez des doutes au sujet d’une offre, discutez du nom de la revue avec des collègues, surtout des bibliothécaires académiques qui ont l’expertise voulue à ce sujet.