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Défenseur de novembre : SCFP 3912 retourne au travail - Les lacunes de l'Énoncé économique de l'automne - La Laurentienne sort de l'insolvabilité

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Dans ce numéro:

  • Les membres de la section locale 3912 du SCFP en grève reprennent le travail après avoir conclu une entente de principe avec l’Université Dalhousie
  • L'Énoncé économique de l'automne ne répond pas aux attentes
  • Université Laurentienne : Un rapport accablant sur la mauvaise gestion et la sortie de l'université du processus de la LACC
  • Les enseignants et les étudiants iraniens continuent de réclamer justice
  • Une grève nationale s'installe au Royaume-Uni
  • Les travailleurs de l'éducation du SCFP ont conclu une entente pour obtenir des salaires plus justes et de meilleures conditions pour le personnel et les étudiants
  • Sondage sur l’état de la profession du personnel académique en milieu postsecondaire

Nouvelles des membres

Les membres de la section locale 3912 du SCFP en grève reprennent le travail après avoir conclu une entente de principe avec l’Université Dalhousie

Crédit photo : Compte Twitter SCFP National

Le personnel académique à temps partiel, les auxiliaires d'enseignement, les correcteurs et appariteurs de l'Université Dalhousie, membres de la section locale 3912 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP 3912), sont retournés au travail à la mi-novembre après que le syndicat représentant 1 500 travailleurs ait conclu une entente de principe avec l’Université Dalhousie pour des augmentations salariales. Les travailleurs étaient en grève depuis le 19 octobre, date à laquelle les membres du syndicat ont participé à des rassemblements et à des piquets de grève pour réclamer une augmentation de salaire correspondant à l'inflation. 

Entre autres gains, l'entente prévoit une augmentation de 23,3 % au salaire du personnel académique à temps partiel (c.-à-d., entre 0-7 cours pour l’année 2020-2021 : 10 594,80 $; pour l’année 2023-2024 : 12 956,25 $), de 23,1 % au salaire des auxiliaires d’enseignement (c.-à-d. pour l’année 2020-2021 : 24,72 $; pour l’année 2023-2024 : 30,05 $), et de 44,5 % au salaire des correcteurs et appariteurs (c.-à-d. pour l’année 2020-2021 : 16,82 $; pour l’année 2023-2024 : 24,00 $). 

« Le chemin a été long et difficile afin de parvenir à cette entente, a déclaré Cameron Ells, président du SCFP 3912, dans une récente déclaration du syndicat. Le comité de négociation n’aurait pu y arriver sans la solidarité et le dévouement dont ont fait preuve nos membres. » La plupart des gains prévus dans l'offre actuelle n’entreront pas en vigueur avant septembre 2023. Les détails de l'entente de principe sont disponibles ici

Dans une déclaration émise par le syndicat peu après le vote de ratification de l'entente de principe, on peut lire : « ... ce vote ne signifie pas que nous avons terminé. Il y a plusieurs objectifs que nous n'avons pas atteints au cours de cette ronde de négociations. Les deux prochaines années menant à la fin de ce contrat seront plus importantes que jamais. » 

Sur notre radar

L'Énoncé économique de l'automne 2022 ne répond pas aux attentes

Le 3 novembre, le gouvernement du Canada a émis son Énoncé économique de l'automne 2022 qui élimine de façon permanente l'intérêt sur les prêts canadiens aux étudiants et aux apprentis, y compris ceux qui sont en cours de remboursement. Cela représente une économie de 410 $ par an pour un emprunteur moyen de prêts étudiants, selon le gouvernement fédéral. Le gouvernement a souligné dans sa déclaration que la moitié des étudiants de niveau postsecondaire au Canada ont recours aux prêts étudiants pour les aider à payer les frais de scolarité et les biens essentiels pendant leurs études.

Plus de 1,8 million d'étudiants canadiens doivent au gouvernement fédéral un total de 20,5 milliards de dollars, selon les données de 2019 du site Web du gouvernement du Canada, le solde moyen des prêts s'élevant à environ 13 367 dollars à la fin de leurs études. Le gouvernement a déclaré que ce changement qui débute le 1er avril 2023 entraîne un coût estimé à 2,7 milliards de dollars sur cinq ans et à 556,3 millions de dollars par la suite.

Cependant, le gouvernement n'a rien offert d'autre pour la recherche ou l'éducation postsecondaire. L’Énoncé économique de l’automne a également souligné l'importance des emplois bien rémunérés, ce qui, selon le Congrès du travail du Canada (CTC), ne va pas assez loin.

Dans une déclaration faisant suite à la publication de l’Énoncé économique de l’automne, le CTC a déclaré que l'accent devait être mis sur les emplois syndiqués, car « les gains pour les syndicats se transforment en gains pour tous les travailleurs, ce qui stimule l'ensemble de l'économie ».

La déclaration du CTC mentionne également l'inclusion d'institutions de formation à but lucratif et des micro-compétences spécifiques à l’employeur qui, selon lui, « profiteront aux entreprises privées et non aux travailleurs ». Le CTC explique qu'un énoncé budgétaire visant à diminuer les dépenses publiques ne ferait que contribuer à réduire les risques pour les banques et les grandes entreprises.

La ministre des Finances, Chrystia Freeland, a expliqué que l’Énoncé économique de l’automne se déroulait dans un contexte de discipline budgétaire, citant l'inflation et la hausse des taux d'intérêt. Le CTC a noté que « ... le Canada a connu l'une des relances les plus rapides et maintenant l'un des resserrements les plus rapides ». Il ajoute que « ...la situation financière du gouvernement fédéral est solide et qu'il n'y a aucun risque de crise de la dette ou du déficit, malgré les avertissements de Mme Freeland. »


Université Laurentienne : Un rapport accablant sur la mauvaise gestion et la sortie de l'université du processus de la LACC 

La vérificatrice générale de l'Ontario affirme qu'il était inutile, inapproprié et, en fin de compte, destructeur pour la haute direction de l'Université Laurentienne de chercher délibérément une protection contre l'insolvabilité devant les tribunaux plutôt que d'accepter l'aide du gouvernement.
Le Rapport spécial sur l'Université Laurentienne décrit en détail des années de mauvaise gestion financière à l'Université Laurentienne qui ont abouti à la décision sans précédent et inutile de demander la protection contre l'insolvabilité en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC) le 1er février 2021.

« La vérificatrice générale conclut sans équivoque que l'administration de l'Université Laurentienne n'avait pas à se tourner vers la LACC et n'aurait pas dû le faire », a déclaré le directeur général de l'ACPPU, David Robinson.

Les coûts associés à la demande de protection en vertu de la LACC ont totalisé 54,7 millions de dollars, alors que la dette globale de la Laurentienne s'élevait à environ 107 millions de dollars.
Depuis la publication du rapport, la Laurentienne s’est retirée du processus prévu par la LACC et les deux lettres scellées entre la Laurentienne et le ministère des Collèges et Universités (MCU) ont été rendues publiques. Le contenu de ces lettres vient étayer les conclusions de la vérificatrice générale de l'Ontario et montre, comme le souligne un récent communiqué de presse de l'Association des professeures et professeurs de l'Université Laurentienne (APPUL), que la haute direction de la Laurentienne a passé des années à planifier le recours à la LACC pour réduire les programmes et les postes de professeurs de l'université.

« Ces documents sont choquants par les détails qu’ils fournissent sur les plans secrets de longue date de la Laurentienne visant à vider l’université de sa substance en mettant fin à l’emploi de plus de cent professeurs et professeures et en sabrant dans des douzaines de programmes, a déclaré Fabrice Colin, président de l’APPUL. De plus, cette correspondance révèle que le gouvernement Ford savait que l’université avait des difficultés financières et prévoyait des coupes au moins six mois avant le déclenchement de la LACC. Cela soulève de sérieuses inquiétudes quant aux raisons pour lesquelles ce gouvernement n’a pas fait plus. »


Les enseignants et les étudiants iraniens continuent de réclamer justice 

À la mi-novembre, l'agence de presse Human Rights Activists News Agency (HRANA) en Iran a signalé que 344 manifestants avaient été tués, 445 étudiants arrêtés et 138 universités avaient entrepris des mesures de grève à l'échelle nationale pour protester contre le meurtre de Jina (Mahsa) Amini par la soi-disant police des mœurs.

L'assassinat de Mme Amini en septembre a suscité des manifestations dans tout le pays, dirigées par des femmes et des filles. Human Rights Watch a signalé que le régime détenait et arrêtait des enseignants en raison de leur militantisme avant même ces récents événements.

Fin octobre, le Conseil de coordination des associations professionnelles d'enseignants iraniens (CCITTA), un syndicat qui œuvre pour le bien-être des enseignants au pays, a appelé à une grève nationale des enseignants pour pleurer la mort et la détention des manifestants, dont beaucoup sont des étudiants. Des vidéos diffusées quotidiennement sur le fil des médias sociaux de l’agence HRANA montrent des grèves dans différentes universités du pays.

« Nous savons très bien que les forces militaires, les forces de sécurité et privées envahissent l'intimité des écoles et des espaces éducatifs. Au cours de cette répression systématique, elles ont cruellement ôté la vie à de nombreux étudiants et enfants, indique le communiqué du CCITTA. Les dirigeants doivent savoir que la communauté des enseignants iraniens ne tolère pas ces atrocités et cette brutalité. »


Une grève nationale s'installe au Royaume-Uni

L'University and College Union (UCU)a annoncé une grève nationale de trois jours (les 24, 25 et 30 novembre) afin de revendiquer de meilleurs salaires, conditions de travail et pensions. L'UCU représente plus de 70 000 membres du personnel académique de 150 universités au Royaume-Uni.

Le syndicat réclame des augmentations salariales correspondant à la crise du coût de la vie et des mesures visant à mettre fin à la pratique des contrats instables. Un tiers du personnel académique travaille sous une forme ou une autre de contrat temporaire, et la récente augmentation salariale de seulement 3 % cette année, après une décennie d'augmentations inférieures à l'inflation, est, selon le syndicat, inacceptable pour les travailleurs.

Dans le cadre du litige sur les pensions, l'UCU demande aux employeurs de rétablir les prestations et d'annuler les réductions effectuées plus tôt cette année, qui feront perdre au membre syndical moyen 35 % de son revenu de retraite garanti.

L'UCU a noté que le secteur universitaire britannique a généré l'an dernier un revenu record de 41,1 milliards de livres sterling, les vice-chanceliers gagnant collectivement un montant estimé à 45 millions de livres sterling.

Jo Grady, secrétaire général de l'UCU, a déclaré : « Les universités et les employeurs doivent se réunir à la table des négociations et prendre des mesures significatives pour résoudre ces conflits. Ils ont la responsabilité envers leur personnel et leurs étudiants de mettre fin aux disparités salariales inacceptables pour le personnel racialisé, le personnel ayant une incapacité et les femmes, et de protéger les pensions du personnel afin qu'il puisse avoir une retraite décente. En tant que travailleurs de l'avenir, les étudiants ont tout à gagner à ce que les membres de l'UCU gagnent ce combat. »

C'est la cinquième année consécutive, mentionne un communiqué du syndicat, que les coupes gouvernementales dans l'éducation et les droits des travailleurs se terminent par des mesures de grève au Royaume-Uni.


Les travailleurs de l'éducation du SCFP ont conclu une entente pour obtenir des salaires plus équitables 

Dans une déclaration récente publiée sur le site Web du SCFP, le président national du SCFP, Mark Hancock, et la secrétaire-trésorière nationale du SCFP, Candace Rennick, ont félicité les travailleurs de l'éducation de l'Ontario d'avoir conclu une entente de principe après ce qu'ils ont décrit comme une ronde de négociations difficile avec le gouvernement de l'Ontario et le Conseil des associations d’employeurs.

Le SCFP national a recommandé d'accepter l'entente de principe malgré l'impossibilité d'obtenir le financement de services supplémentaires indispensables.

M. Hancock et Mme Rennick ont fait remarquer que le comité de négociation du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario (CSCSO) a été en mesure d'obtenir un règlement salarial révolutionnaire, après plus de dix ans de restrictions salariales imposées par la loi. La déclaration indique que « ... l'augmentation convenue d’un dollar l'heure pour chaque année d'une convention collective de quatre ans se traduira par des augmentations annuelles moyennes de 3,59 % dans l’ensemble de votre unité de négociation, soit environ 14,4 % d’augmentation composée sur quatre ans. Pour les gens les moins rémunérés du secteur de l'éducation, le taux forfaitaire d’un dollar l'heure représente une augmentation de plus de 4,2 % par année ou 16,8 % d’augmentation composée sur quatre ans. »

La déclaration indique que le comité de négociation du SCFP a également réussi à obtenir le remboursement des deux jours de protestation qu'ils ont entrepris à la suite de l’adoption du projet de loi 28. Cet accomplissement reconnaît le fait que les travailleurs n'auraient pas dû avoir à protester pour conserver le droit à la négociation que leur confère déjà la Charte des droits et libertés.

Au début du mois, les 55 000 travailleurs du SCFP, y compris le personnel de soutien, les aides-enseignants, les éducateurs de la petite enfance, les gardiens et leurs partisans, se sont joints à des rassemblements politiques dans toute la province pour protester contre le projet de loi adopté par le gouvernement de l'Ontario, imposant un contrat de quatre ans aux travailleurs, interdisant la grève et invoquant la clause nonobstant de la Constitution pour empêcher toute contestation judiciaire. Les travailleurs de l'éducation du SCFP fournissent un soutien essentiel dans les écoles mais ne gagnent en moyenne que 39 000 dollars par an.

« Nous sommes très fiers de ce qui a été accompli dans cette ronde de négociations, l’une des plus difficiles que le Canada a connue cette année », a déclaré le président national du SCFP, Mark Hancock, et la secrétaire-trésorière nationale, Candace Rennick. S'adressant aux travailleurs de l'éducation du SCFP, ils ont ajouté au nom du SCFP national : « Votre lutte pour de meilleurs services dans l'éducation publique se poursuivra sur la scène politique et communautaire, grâce aux efforts de mobilisation considérables du CSCSO. »


Sondage sur l'état de la profession du personnel académique en milieu postsecondaire 

Que pensez-vous vraiment de votre travail? L'ACPPU souhaite le savoir.

Compte tenu des changements importants survenus au cours des deux dernières années, l'ACPPU souhaite mieux comprendre les expériences et les attitudes du personnel académique à l'égard de l'emploi, du milieu de travail et du secteur de l'enseignement postsecondaire. Le sondage sur l'état de la profession du personnel académique en milieu postsecondaire aidera à cerner les problèmes et les besoins actuels du personnel académique dans les universités et les collèges.

Nous aimerions que les associations et leurs membres nous fassent part de leurs commentaires afin de nous aider à déterminer la meilleure façon de servir la communauté de l'ACPPU.

Veuillez prendre quelques minutes pour participer à ce sondage anonyme. Merci d'avance de votre temps et votre contribution! La date limite pour remplir le sondage est fixée au 16 janvier 2023.


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