(Ottawa — Le 15 septembre, 2022)
L'Association canadienne des professeures et professeurs d'université (ACPPU), la voix à l’échelle nationale du personnel académique et professionnel de 125 universités et collèges du Canada, déclare que le vote en faveur d'un nouveau plan d'arrangement pour l'Université Laurentienne est un pas en avant dans ce qui a été un long et sombre chapitre de l'histoire de l'enseignement postsecondaire au Canada.
« Face à des difficultés financières, la décision de l'administration de l'Université de se tourner vers un outil d'insolvabilité conçu pour les sociétés privées était une erreur fondamentale et coûteuse, déclare Peter McInnis, président de l'ACPPU. Cela n'aurait jamais dû se produire. Le personnel académique, les employés, les étudiants et la communauté en général ont payé un prix terriblement élevé pour les échecs administratifs. C'est maintenant au tour des gouvernements fédéral et provincial d'assumer le leadership et de veiller à ce que cela ne se reproduise pas. »
En avril, la vérificatrice générale de l'Ontario a conclu que l'Université Laurentienne n'avait pas à demander la protection de ses créanciers en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC). Le rapport réfute l'affirmation de l'Université selon laquelle les salaires des professeurs étaient en partie responsables de ses difficultés financières et souligne que l'un des problèmes était « les salaires et les dépenses élevés des cadres supérieurs qui ont eu un impact négatif sur la situation financière de la Laurentienne ». Le rapport blâme également la mauvaise gestion et le manque de transparence de l'Université.
« La dure leçon que nous pouvons tirer des échecs de la Laurentienne est que les universités doivent être plus ouvertes, plus transparentes et plus responsables envers la communauté universitaire, déclare le directeur général de l'ACPPU, David Robinson. Au niveau fédéral, nous avons besoin que le gouvernement modifie la loi sur l'insolvabilité pour éviter qu'une telle situation ne se reproduise à l'avenir. Et les gouvernements provinciaux doivent s'assurer que les établissements suivent les processus collégiaux et coopératifs qui existent déjà pour faire face aux crises financières. »
L'Association des professeures et professeurs de l'Université Laurentienne (APPUL) s'est battue avec acharnement pour protéger les emplois et les pensions du personnel académique et des employés, ainsi que pour jeter les bases permettant à la communauté de Sudbury, dans le nord de l'Ontario, de reconstruire ce qui a été perdu en raison de la gestion irresponsable de l'Université et de l'inaction du gouvernement.
L’APPUL et ses membres ont réussi à obtenir d'importants changements au plan d'arrangement final, notamment le départ des cadres supérieurs responsables de la crise, la représentation officielle de l’APPUL au sein des nouveaux comités mis sur pied pour examiner les opérations et la gouvernance de l'Université, et l'engagement d'embaucher du personnel enseignant supplémentaire.
Le recours au processus de la LACC était sans précédent pour une institution publique au Canada. Une législation conçue pour les sociétés privées a été imposée à la communauté laurentienne en février 2021, entraînant la suppression de 69 programmes universitaires et la perte d'emplois.
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