L’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) exhorte l’administration de l’Université Sainte-Anne à mettre fin au conflit de travail en cours en acceptant de prendre part à un processus d’arbitrage contraignant avec l’Association des professeurs, professeures et bibliothécaires de l’Université Sainte-Anne (APPBUSA).

« C’est irresponsable de la part de l’Université de sacrifier la capacité des étudiants à terminer leur trimestre, a déclaré Brenda Austin-Smith, présidente de l’ACPPU. Tout au long des négociations, l’Université a refusé d’engager un dialogue sérieux, et voilà qu’elle essaie maintenant d’imposer une nouvelle convention collective au lieu d’en négocier une de bonne foi. »

M^me Austin-Smith a ajouté qu’elle était particulièrement troublée par le refus de l’Université de faire appel à un arbitre indépendant pour aider à résoudre les questions liées à la gouvernance collégiale, principe fondamental à toutes les universités au Canada.

« Le personnel académique doit participer à la prise de décisions en matière d’éducation. C’est la pratique et la norme dans chaque université au Canada. Les membres du personnel académique doivent avoir leur mot à dire en ce qui concerne les questions académiques, car leur jugement est essentiel pour s’assurer que les décisions prises en matière d’éducation sont les bonnes », a affirmé M^me Austin-Smith. 

Cette dernière a fait remarquer qu’en refusant de permettre à un arbitre de résoudre l’impasse, l’Université prolonge la durée de la grève jusqu’au deux dernières semaines de la session d’hiver.

Les membres de l’Association des professeurs, professeures et bibliothécaires de l’Université Sainte-Anne (APPBUSA) ont déclenché la grève le 3 mars afin d’obtenir de meilleures conditions de travail, l’équité salariale par rapport au personnel académique de l’ensemble de la province et une meilleure relation de travail avec l’administration. L’APPBUSA a entamé sa toute première grève le 3 mars, après huit mois de négociations et un vote de 93 % de ses membres en faveur du déclenchement de la grève.