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Fil de presse de février: L'union fait la force - ULFA - UOITFA - AUFA, solidarité nationale, mise à jour législative fédérale, Trousse de l’équité...

Une fois par mois, nous envoyons une un fil de presse à nos abonnés, qui comprend les dernières nouvelles de l'ACPPU et du secteur de l'éducation postsecondaire. Ce fil de presse a été envoyé le 28 février 2022. Inscrivez-vous pour recevoir le fil de presse directement dans votre boîte de réception.

Dans cette édition :

  • L’union fait la force : l’ULFA en piquetage
  • Durcissement du piquetage de l’AUFA
  • Succès de la grève de l’UOITFA
  • La solidarité tandis que d’autres syndicats de personnel enseignant optent pour des votes de grève
  • Mise à jour législative fédérale – et comment agir dans les activités du Parlement
  • L’ACPPU lance une nouvelle Trousse de l’équité
  • La toute première conférence sur la liberté académique et la loi
  • Évènements à venir

L’union fait la force : l’ULFA en piquetage

L’University of Lethbridge Faculty Association (ULFA) en est à sa troisième semaine de grève.

Pour la première fois de son histoire, le personnel enseignant de l’Université de Lethbridge est allé en grève le 10 février. L’ULFA estime que la rémunération du personnel enseignant traîne de 10 à 15 % de l’arrière par rapport aux universités comparables et que cela ne tient pas compte de l’inflation. Parmi les autres questions à la table de négociation des 500 membres de l’ULFA, il faut mentionner la protection des avantages sociaux et la gouvernance collégiale.

Le négociateur en chef de l’ULFA, Locke Spencer, disait ceci : [TRADUCTION] Nous ne compenserons pas [l’érosion salariale] en une seule année, mais ce problème, il faut s’y attaquer et plus nous tardons, plus il sera difficile à régler.


Durcissement du piquetage de l’AUFA

Le personnel enseignant de l’Université Acadia commence sa quatrième semaine de grève. Un médiateur nommé par le gouvernement est intervenu pour tenter d’aider l’université et les membres du corps professoral à régler leur différend.

L’Acadia University Faculty Association (AUFA) cherche à augmenter l’effectif de professeurs titulaires pour répondre à la hausse du nombre d’étudiants inscrits, à obtenir des gains sur les plans du recrutement et des conditions de travail pour les enseignants autochtones et en situation précaire et à faire correspondre les améliorations salariales aux augmentations du coût de la vie.

Les membres de l’AUFA sont déçus de l’entêtement du conseil des gouverneurs d’Acadia à refuser de [TRADUCTION] reconnaître qu’il est essentiel d’avoir des conditions de travail décentes garanties par un contrat juste et équitable  pour appuyer une solide programmation universitaire, de dire le président de l’AUFA, Andrew Biro.

Les membres de l’AUFA sont sans contrat de travail depuis juillet 2021. En novembre dernier, ils ont voté à 94 % en faveur de la grève.


Succès de la grève de l’UOITFA

L’University of Ontario Institute of Technology Faculty Association (UOITFA) a annoncé le 24 février que les deux parties avaient ratifié une convention collective, mettant ainsi fin à la toute première grève de l’UOITFA.

Les 280 membres à plein temps du personnel enseignant de l’Institut universitaire de technologie de l’Ontario sont allés en grève le 10 février.

La présidente par intérim de l’UOITFA, Kimberly Nugent, nous confiait que la charge de travail était le grand problème.

Elle ajoutait : [TRADUCTION] Nombre d’entre nous supervisons des étudiants de premier et de deuxième cycle [notamment] des projets de fin d’études, des recherches de préparation de thèse ou recherches de niveau maîtrise, ce qui exige un soutien individuel important, tant direct qu’indirect. Ce travail est « du travail invisible ».

Actuellement, ce travail n’est pas reconnu comme partie de notre charge de travail d’enseignement et cela devient insurmontable, poursuit-elle.

L’UOITFA et l’administration de l’université ont annoncé avoir conclu une entente provisoire le 20 février, après des séances de médiation qui ont duré toute la fin de semaine.


La solidarité tandis que d’autres syndicats de personnel enseignant optent pour des votes de grève

L’année 2022 s’annonce une année exceptionnelle pour les grèves de personnel enseignant dans l’ensemble du pays.

L’année a commencé par le succès d’une grève de deux semaines aux termes de laquelle la Concordia University of Edmonton Faculty Association (CUEFA) a ratifié une nouvelle convention. C’était la première grève du personnel enseignant dans l’histoire de l’Alberta.

La forte participation aux votes en faveur de la grève a offert de solides mandats de grève. Les membres de l’Association des professeurs et bibliothécaires de l’Université Sainte-Anne sont peut-être les suivants, avec une date de grève prévue pour plus tard cette semaine.

Dans l’intervalle, des membres de la direction et de la Caisse de défense de l’ACPPU sont allés sur les piquets de grève à Wolfville (N.-É.), Lethbridge et Oshawa ce mois-ci pour manifester leur solidarité avec les trois syndicats en grève.


Mise à jour législative fédérale – et comment agir dans les activités du Parlement

L’ACPPU intensifie son travail de défense auprès des députés et des comités de la Chambre des communes, notamment :

  • Le nouveau Comité permanent de la science et de la recherche entreprendra bientôt une nouvelle étude sur la meilleure façon d’attirer et de maintenir les talents de haut niveau des universités, collèges et écoles de métier et d’appuyer la recherche et l’innovation.
  • Le Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration se penche actuellement sur les taux de recrutement et d’acceptation des étudiants étrangers au Canada.
  • Le Comité permanent des langues officielles étudie les « enjeux urgents de l’application de la Loi sur les langues officielles au Canada ». Les membres qui ont des craintes à propos de l’accès à l’éducation dans un contexte de minorité linguistique ou d’autres enjeux liés aux langues officielles peuvent faire connaître leur point de vue au comité.

 Si vous souhaitez en savoir davantage ou que vous voudriez faire part de votre expérience et de votre expertise, veuillez communiquer avec Andrea Stuart à stuart@caut.ca


L’ACPPU lance une nouvelle Trousse de l’équité

L’ACPPU a le plaisir d’annoncer le lancement d’une trousse en ligne de l’équité, accessible à l’adresse www.caut.ca/fr/equity-toolkit/. La trousse est une ressource par laquelle les associations peuvent promouvoir l’équité et agir dans ce sens dans le milieu de travail universitaire.  
 
Vous trouverez sur le site des études de cas, des liens vers les données pertinentes, des conseils en matière de négociation collective et des articles concernant le renforcement de l’association de personnel enseignant pour obtenir une rémunération équitable pour ses membres.
 
Aux dires de Momin Rahman, coprésidente du comité sur l’équité de l’ACPPU, [TRADUCTION] notre profession s’enorgueillit de produire des connaissances précises du monde, mais nous ne pouvons le faire si nous excluons les groupes de personnes qui apportent des points de vue différents sur le fonctionnement de notre monde et de notre profession.
  
La trousse est une ressource évolutive et nous y ajouterons d’autres éléments dans les prochains mois, notamment des ressources portant précisément sur les problèmes de marginalisation et d’exclusion auxquels font face les Noirs et les Autochtones, les gens de couleur, les personnes handicapées et les membres de la collectivité 2SLGBTQ+.  
 
Pour en savoir plus, communiquer avec la directrice de l’action politique et des communications, Justine De Jaegher à dejaegher@caut.ca


La toute première conférence sur la liberté académique et la loi

Plus de 150 personnes ont pris part à la première grande conférence canadienne portant sur la liberté académique et la loi et qui a eu lieu les 10 et 11 février. Organisé par la Fondation Harry Crowe, l’événement a rassemblé des praticiens du droit et des universitaires de l’ensemble du Canada, afin d’explorer les protections juridiques et les limites de l’exercice de la liberté académique.

Contrairement à la majorité des autres pays, notamment les États-Unis, la liberté académique au Canada n’est pas enchâssée dans le système juridique ou la loi.

Selon Adriel Weaver, avocate chez Goldblatt Partners, [TRADUCTION] les principales sources de liberté académique sont les conventions collectives et les protocoles d’entente. Elle ajoute : [TRADUCTION] Les associations de personnel enseignant doivent se tourner vers leurs conventions collectives, car en grande majorité, ces conventions protègent la liberté académique.

Mary-Elizabeth Dill, également avocate chez Goldblatt Partners, faisait remarquer que le Canada n’a pas de « jurisprudence solide » parce que les pressions vont d’abord vers la médiation et l’atteinte d’un résultat consensuel entre les parties.


Évènement à venir

Forum pour les négociateurs en chef
Le 18 mars 2022

Le Forum des négociateurs en chef offre à ces personnes une occasion privilégiée de discuter des enjeux clés qui se présentent dans le milieu de travail et à la table de négociation et de partager les stratégies et expériences avec leurs collègues de l’ensemble du pays. Les questions concernant le forum doivent être adressées à Justine De Jaegher, directrice, action politique et communications, à l’adresse dejaegher@caut.ca.