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Points forts du Conseil de l’ACPPU / Nouvelles

Points forts du Conseil de l’ACPPU / Nouvelles

Brenda Austin-Smith, présidente de l’ACPPU

Sanction de blâme contre l’administration de l’Université de Toronto concernant la controverse liée à l’embauche de Valentina Azarova

Les délégués du Conseil de l’ACPPU ont décidé, pour une très rare fois, d’imposer la sanction de blâme à l’endroit de l’administration de l’Université de Toronto pour son incapacité à régler le problème de liberté académique découlant d’un scandale lié à l’embauche d’une professeure de la faculté de droit.

« Faisant suite à l’examen de l’ensemble des éléments de preuve, les délégués du Conseil de l’ACPPU ont conclu que la décision d’annuler l’embauche de Mme Valentina Azarova était motivée par des raisons politiques et, de ce fait, constituait une violation grave des principes largement reconnus de la liberté académique », affirme le directeur général de l’ACPPU, David Robinson.


Le Conseil répond à la crise à l’Université Laurentienne

Fabrice Colin, président de l’APPUL, conférencier au Conseil de l'ACPPU

Fabrice Colin, président de l’Association des professeures et professeurs de l’Université Laurentienne (APPUL), a rendu compte au Conseil de l’ACPPU, de manière étayée et touchante, du processus d’insolvabilité à son université. L’APPUL a travaillé sans relâche dans des circonstances extrêmement éprouvantes pour protéger les emplois et l’intégrité académique de l’établissement. Plus de 80 membres du personnel académique permanent ont finalement été licenciés et plus de 60 programmes abolis. Pour M. Colin, il importe que les universités redeviennent des institutions publiques à part entière au service du bien commun. Il indique que le vaste soutien du secteur a fait toute la différence : « Nous allons poursuivre le combat. Merci de nous appuyer dans cette lutte. Les enjeux sont importants — nous ne baisserons jamais les bras. »

Les délégués du Conseil ont adopté deux résolutions en appui à l’APPUL. L’une réclame la démission du ministre des Collèges et Universités, ainsi que du recteur et des administrateurs principaux de l’Université Laurentienne en raison de leur rôle dans la crise financière qui a dévasté l’université. L’autre résolution enjoint à l’ACPPU de faire campagne pour exhorter le gouvernement fédéral à réformer la loi sur l’insolvabilité.


Motions pour un financement d’urgence et à long terme pour le secteur

Les délégués du Conseil ont résolu, par voie de motions, que l’ACPPU fasse campagne pour demander aux gouvernements fédéral et provinciaux de fournir immédiatement des fonds de stabilisation d’urgence pour les établissements d’enseignement postsecondaire et pour la mise en place d’un nouveau transfert fédéral avec obligation de rendre compte. Les fonds doivent être utilisés de manière à ce que les principes d’accessibilité et de liberté d’expression soient respectés, à ce que de bons emplois soient maintenus sur les campus, et à ce que des droits de scolarité soient établis à un niveau minimal et « abordable ».


L’ACPPU accueille le Lecturers’ Union of Memorial University of Newfoundland

Le Lecturers’ Union of Memorial University of Newfoundland (LUMUN), qui représente quelque 300 chargés de cours et 100 étudiants postdoctoraux, s’est joint à l’ACPPU.


Un message de l’Internationale de l’Éducation

David Edwards, conférencier à l’assemblée du Conseil

David Edwards, secrétaire général de l’Internationale de l’Éducation (IE), a résumé le travail accompli par la fédération syndicale mondiale du secteur de l’éducation au cours de l’année en trois mots : COVID, COVID et COVID. L’IE appelle à considérer les enseignantes et enseignants comme un groupe prioritaire pour la vaccination. M. Edwards affirme que les membres du personnel enseignant sont « une force multiplicatrice de santé publique » parce qu’ils pavent la voie que d’autres empruntent ensuite. Dans son message vidéo, il a prévenu les membres du Conseil que le combat le plus difficile n’avait pas encore été mené : surmonter le « nationalisme vaccinal ».

« Tant et aussi longtemps qu’il y aura un pays dans le monde où la population n’est pas vaccinée, tous les pays seront menacés », dit-il. Les trois quarts des vaccins actuellement administrés dans le monde sont concentrés dans 10 des pays les plus riches. Au moins 130 pays n’ont pas encore entamé leur campagne de vaccination. Parallèlement à l’Organisation mondiale de la santé, l’UNESCO et l’UNICEF, l’IE exige des changements aux règles sur la propriété intellectuelle pour ouvrir l’accès aux vaccins dans les pays les plus pauvres.

Les changements climatiques font aussi partie des priorités de l’IE. M. Edwards estime que se présente actuellement une « occasion sans précédent » — émergeant des décombres du trumpisme — pour les éducatrices et éducateurs de transmettre d’importants enseignements tirés de la pandémie afin d’aider la planète.

M. Edwards a également fait état d’une importante recherche menée par l’IE montrant que les éducatrices et éducateurs ont dû basculer vers l’enseignement en ligne sans bénéficier du soutien, du temps et des ressources nécessaires. L’IE exhorte les associations de personnel académique à se joindre à un « effort collectif » pour définir la réussite dans un monde post-COVID.


Nouvelle politique : sécurité entourant la venue de conférenciers invités sur les campus

Selon ce nouvel énoncé de principes, les universités et collèges ne doivent pas recourir au motif de frais de sécurité excessifs pour empêcher des conférenciers invités de participer à des événements organisés par des membres de la communauté du campus.


Nouvelle politique : incapacité liée à la santé mentale

Les établissements d’enseignement et les associations de personnel académique ont la responsabilité et l’obligation légale de veiller à ce qu’aucune personne ne fasse l’objet de discrimination ou de harcèlement en raison d’une incapacité liée à la santé mentale. Ce nouvel énoncé de principes fait le point sur l’obligation de prendre des mesures d’adaptation, l’obligation de se renseigner, et les modalités des demandes de renseignements médicaux concernant un membre ayant d’une incapacité liée à la santé mentale que peuvent présenter les administrateurs.


Contrer le discours d’austérité à l’échelle provinciale

Michael Shaw de l’University of Manitoba Faculty Association (UMFA) a fait état des efforts de défense du droit des associations de personnel académique à une négociation collective libre et juste. Il a affirmé que le gouvernement provincial « a clairement établi que si l’université nous donnait un seul dollar, elle serait pénalisée ». L’UMFA s’est jointe à la Manitoba Organization of Faculty Associations pour faire campagne auprès des députés provinciaux et organiser des actions collectives — comme un concert de klaxons autour de l’Assemblée législative. Ces actions ont aidé à réduire les coupes du gouvernement. M. Shaw prévient toutefois que la seule solution valide est « un changement de gouvernement ».

Pour l’University of Lethbridge Faculty Association (ULFA), la solution passe par une mobilisation accrue des membres. En 2018, les membres ont incité l’ULFA à déposer une proposition en matière d’équité auprès de l’université, proposition qui a été rejetée, a indiqué Aaron Chubb. « Les membres nous ont renvoyés à la table de négociation. Ils tenaient à ce que la question de l’équité soit réglée — et elle le fut. » M. Chubb signale le rôle important que peuvent jouer les membres dans l’apport de changements et mentionne que la plateforme de messagerie Slack « change la donne », permettant aux membres de parler directement au négociateur en chef pendant la négociation collective.

Robin Whitaker de la Memorial University of Newfoundland Faculty Association (MUNFA) a affirmé que les manifestations publiques de 2016 avaient forcé le gouvernement à reculer par rapport aux compressions dans le secteur public. La MUNFA travaille à changer « le discours et les mythes financiers dominants » — comme « nous avons un problème de dépenses ». Josh Lepawsky de la MUNFA a parlé de la coalition qui se mobilise dans le cadre d’une campagne anti-austérité.


Accorder une place prioritaire à l’éducation postsecondaire dans l’ordre du jour fédéral

Peter McInnis, vice-président de l’ACPPU, a souligné certains des principaux enjeux de la profession et convié à une discussion sur la mobilisation des membres pour la défense des intérêts sur la scène fédérale. « Le financement public n’a pas suivi la croissance. En 2020, les revenus des universités provenant de sources privées ont éclipsé les revenus de sources publiques pour la première fois depuis des décennies; le dernier complément aux transferts sociaux fédéraux aux provinces remonte à 2008. Entre-temps, les inscriptions ont augmenté de 20 % et le personnel académique à temps plein d’à peine 6 %. »

Selon M. McInnis, la tenue prochaine d’élections fédérales est une excellente occasion « d’inciter le gouvernement fédéral à accorder à l’éducation postsecondaire une place prioritaire à son ordre du jour », ajoutant que « l’éducation postsecondaire est la clé de la relance au Canada. » Selon Marc Schroeder de l’Université Mount Royal, ce qui est en jeu, c’est le renversement de la « corporatisation de nos universités. »


 

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