Les membres de l'Association mcgillienne des professeur.e.s de droit (AMPD) ont voté à 76 % en faveur d'une grève illimitée à partir du 24 avril si le syndicat et l'administration de l'université ne parviennent pas à une entente de principe d'ici là.
Plus de 95 % des membres de l'AMPD ont participé au vote de grève, l'université ayant refusé de rencontrer le syndicat pour poursuivre la négociation de sa première convention collective.
« Tout ce qu'il faudrait à McGill et à l'AMPD pour parvenir à une convention collective, c'est deux ou trois jours de négociations collectives ciblées, a déclaré le président de l'AMPD, Evan Fox-Decent, dans un communiqué de presse. « Il faut constater que McGill n'est même pas disposée à fixer des dates de négociation pour éviter une grève. »
Les principales revendications du syndicat portent sur la gouvernance collégiale, l'équité et l'amélioration des conditions de travail. En cas de grève illimitée, l'AMPD a proposé un protocole pour protéger les étudiants de l'inaction de l'administration.
« Nous avons proposé des mesures pour assurer la continuité des examens des étudiants et [la rémunération] des chercheurs étudiants, a déclaré Kirsten Anker, vice-présidente de l'AMPD. C'est maintenant à l'université de démontrer qu'elle se soucie des étudiants en négociant pour éviter la grève. »
L'AMPD a organisé une journée de grève le 13 février pour protester contre la lenteur des négociations et le refus de l'administration de rencontrer le syndicat avant la fin du mois de mars. Des étudiants et des membres du personnel académique d'autres syndicats ont rejoint les lignes de piquetage sur le campus en solidarité avec la première grève du personnel académique en 200 ans d'histoire de l'Université McGill. L'AMPD est devenue le premier syndicat de personnel académique à McGill il y a deux ans.
L'université a contesté l'accréditation du syndicat devant la Cour supérieure du Québec. Depuis, la syndicalisation du personnel académique s'est renforcée à McGill, les professeures et professeurs, et le personnel académique contractuel des facultés d'éducation et des arts ayant demandé l'accréditation auprès du Tribunal administratif du travail du Québec.