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L’ACPPU réclame des excuses d’une ministre ontarienne pour des propos tenus devant l’Assemblée législative

(Ottawa – le 19 octobre 2023) L’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) dénonce la ministre des Collèges et Universités de l’Ontario pour avoir nommé plusieurs professeurs et allégué qu’ils s’étaient rendus coupables d’inconduite.

Dans une déclaration prononcée devant l’Assemblée législative de la province le 17 octobre, la ministre Jill Dunlop a allégué que les professeurs avaient exprimé des opinions pro-Hamas et antisémites dans les médias sociaux. Les accusations ont été farouchement démenties par les professeurs nommés.

« Il est très inhabituel d’alléguer l’inconduite de professeurs devant une assemblée législative au Canada, et pour cause », a écrit le directeur général de l’ACPPU, David Robinson. « La loi confère aux universités l’autonomie organisationnelle requise pour remplir leur mission et gérer leurs affaires internes sans ingérence de la part de la classe politique et d’autres groupes d’intérêt. »

Selon David Robinson, la ministre a mal mesuré l’importance de la liberté académique dans une société démocratique.  

« Liberté académique oblige, on ne doit pas faire entrave à l’exercice des droits civils des membres du milieu académique, y compris leur droit de contribuer au changement social au moyen de la libre expression de leurs opinions sur des questions d’intérêt public. Aux termes de la loi, tout le personnel enseignant a le droit d’apporter sa perspective et son expertise au discours public. »

David Robinson a invité la ministre à s’excuser immédiatement aux professeurs visés pour les torts causés à leur réputation.

L’ACPPU est le porte-parole national de plus de 72 000 professionnels et membres du personnel académique de plus de 125 universités et collèges de l’ensemble du pays.