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Fil de presse de septembre: Éviter une répétition de l'Université Laurentienne - Le corps professoral de la CBU vote en faveur de la grève

Une fois par mois, nous envoyons une un fil de presse à nos abonnés, qui comprend les dernières nouvelles de l'ACPPU et du secteur de l'éducation postsecondaire. Ce fil de presse a été envoyé le 27 septembre 2022. Inscrivez-vous pour recevoir le fil de presse directement dans votre boîte de réception.

Dans cette édition :

  • Les gouvernements doivent poser des gestes afin de prévenir une répétition de la crise à l'Université Laurentienne
  • Le corps professoral de l'Université du Cap-Breton vote massivement en faveur de mesures de grève
  • Il est temps d'agir: la campagne de soutien aux chargé.e.s de cours est lancée
  • Québec devrait offrir la gratuité de l'éducation postsecondaire: rapport
  • L'ACPPU publie un article dans le Hill Times
  • Aidez-nous à améliorer notre service: sondage sur le Bulletin

Les gouvernements doivent poser des gestes afin de prévenir une répétition de la crise à l'Université Laurentienne

L’approbation récente d’un plan d’arrangement pour que l’Université Laurentienne puisse se soustraire à la protection en cas d’insolvabilité marque une étape importante de progrès dans ce qui a été un long et sombre chapitre dans l’histoire de l’enseignement postsecondaire au Canada.

« La décision de l’administration de l’université de se tourner vers un outil d’insolvabilité conçu pour les entreprises privées a été une erreur fondamentale et coûteuse, déclare Peter McInnis, président de l’ACPPU. Le corps professoral, le personnel, les étudiants et la collectivité élargie ont payé un prix terrible pour les échecs de l’administration. Maintenant, c’est au tour des gouvernements fédéral et provinciaux de prendre la situation en main et de s’assurer qu’elle ne se reproduise jamais. »

En avril, la Vérificatrice générale de l’Ontario a conclu que l’Université Laurentienne n’aurait pas eu à demander la protection contre ses créanciers, en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies. Le rapport démystifie également l’affirmation de l’Université que les salaires des enseignantes et enseignants étaient à l’origine des difficultés financières.  

« La dure leçon que nous devons retenir des échecs de la Laurentienne est que les universités doivent être plus ouvertes, plus transparentes et plus responsables de la communauté académique, affirme le directeur général de l’ACPPU, David Robinson. Au niveau fédéral, nous avons besoin que le gouvernement modifie la loi sur l’insolvabilité afin que cette situation ne puisse se reproduire. Et les gouvernements provinciaux doivent s’assurer que les institutions suivent les processus collégiaux et coopératifs qui existent déjà pour composer avec les crises financières. »  

L'Association des professeures et professeurs de l'Université Laurentienne s’est battue vigoureusement pour protéger les prestations de retraite et préserver autant de postes que possible.

L’Association et ses membres ont réussi à faire adopter d’importants changements au plan d’arrangement final, notamment le départ des administrateurs de haut niveau responsables de la crise, la représentation officielle de l’Association au sein des nouveaux comités chargés de revoir le fonctionnement et la gouvernance de l’université, ainsi qu’un engagement d’embaucher des professeures et professeurs supplémentaires.


Le corps professoral de l'Université du Cap-Breton vote massivement en faveur de mesures de grève

Plus tôt ce mois-ci, les professeures et professeurs de l’Université du Cap-Breton ont voté en faveur de moyens de pression  (en anglais), frustrés du peu de progrès effectué au cours de l’été afin de conclure une nouvelle entente.

La Cape Breton Faculty Association (CBFA) rapporte que 92 pour cent des membres qui ont voté étaient en faveur de la grève. En tout, 198 bulletins de vote ont été comptabilisés. 

Le syndicat représente 216 professeures et professeurs, bibliothécaires, monitrices et moniteurs de laboratoire, enseignantes et enseignants en pratique de soins infirmiers et spécialistes.

« Il s’agit d’un mandat fort, a déclaré Peter MacIntyre, membre du comité de direction de la CBFA. Les membres sont devenus de plus en plus frustrés de la stagnation du processus de négociation d’une entente. Les membres de l’association se sont présentés à la table, disposés à négocier une entente, tandis que l’employeur ne l’était pas. Celui-ci nous a abandonné à la table lors des récentes réunions – et maintenant il est temps d’agir. »


Il est temps d'agir: la campagne de soutien aux chargé.e.s de cours est lancée

La Ontario College of Arts and Design Faculty Association (OCADFA) a lancé la campagne #sessionalcount pour souligner l’importance d’une meilleure sécurité d’emploi et d’un salaire juste et équitable pour les chargé.e.s de cours. 

L’association invite les membres de l’ACPPU et ses allié.e.s communautaires à signer sa pétition (en anglais) en appui à la campagne.

Plus de 60 % du corps professoral de l’Université Ontario College of Arts and Design (en anglais) sont des chargé.e.s de cours et demeurent les professeures et professeurs les moins bien payés des universités ontariennes. La vaste majorité des chargé.e.s de cours (70 %) enseignent depuis plus de cinq ans – bon nombre d’entre eux enseignent depuis plus de 10 ans – et ne peuvent toujours pas compter sur la sécurité d’emploi.


Québec devrait offrir la gratuité de l'éducation postsecondaire: rapport

Un rapport d’un institut québécois indique que les frais de scolarité et la perspective de s’endetter découragent les étudiant.e.s moins bien nanti.e.s de se lancer dans des études postsecondaires ­– et ce rapport recommande à la province d’éliminer les frais de scolarité.

Selon l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques, l’élimination des frais de scolarité au niveau universitaire coûterait au Québec environ 1,2 milliard $ par année – un montant qui équivaut à l’ensemble des frais actuellement payés par les étudiants de la province et les étudiants internationaux.
Le total des dépenses du gouvernement provincial pour l’exercice 2021-2022 pour tous les services publics, incluant l’éducation, est de 116,9 milliards $.

Les chercheurs affirment que le modèle de la gratuité scolaire fonctionnerait au Québec parce qu’il est financièrement viable et ils mentionnent que les systèmes universitaires et collégiaux assortis de frais de scolarité élevés sont l’exception, et non la norme, à l’échelle internationale. La recommandation des chercheurs est basée sur des modèles de gratuité ou de quasi-gratuité dans certains pays comme la France, le Danemark, la Finlande, la Norvège, la Suède, l’Islande, l’Argentine, le Brésil et l’Uruguay.

Le rapport fait une mise en garde : la nécessité de rembourser leurs dettes d’études pourrait attirer les étudiants vers les emplois les mieux payés, en dépit du besoin de ces postes dans la société. Ils signalent également avec inquiétude la possibilité de la privatisation et de la « marchandisation » de l’éducation.


L'ACPPU publie un article dans le Hill Times

Le président de l’ACPPU Peter McInnis a publié la semaine dernière un article d’opinion dans le Hill Times portant ce message clé : la mission cruciale des institutions d’enseignement postsecondaires ne peut être accomplie que si les gouvernements fédéral et provinciaux s’assurent qu’elles sont adéquatement financées, abordables et accessibles.  En savoir plus.


Aidez-nous à améliorer notre service: sondage sur le Bulletin

Nous vous demandons votre avis pour trouver des moyens de redynamiser et d'améliorer le Bulletin de l'ACPPU. Publié par l'Association canadienne des professeures et professeurs d'université (ACPPU), le Bulletin est diffusé huit (8) fois par année.

Compte tenu des changements importants survenus au cours des deux dernières années, nous aimerions connaître l'opinion des associations membres et de leurs membres pour nous aider à déterminer les options de distribution et les orientations rédactionnelles futures du Bulletin.

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