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Université Laurentienne : la direction doit être tenue responsable de la mauvaise gestion financière

(Ottawa, 26 mai 2022) – L’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU), la voix du personnel académique et professionnel de 125 universités et collèges au Canada, est d’avis que la capacité de l’Université Laurentienne de résoudre ses problèmes financiers est compromise si le Conseil des gouverneurs ne congédie pas les dirigeants responsables du fiasco qui a entraîné des mises à pied massives à l’université et des préjudices énormes pour le personnel, les étudiants et la communauté de Sudbury.

« La communauté universitaire n’a aucune confiance dans l’administration actuelle, a déclaré David Robinson, directeur général de l’ACPPU, dans une récente lettre adressée au président du Conseil des gouverneurs de l’Université Laurentienne. Les dirigeants ont sciemment caché des informations financières à l’Association des professeures et professeurs de l’Université Laurentienne (APPUL) et au public. »

Le mois dernier, les délégués au Conseil de l’ACPPU ont appuyé à l’unanimité une motion d’urgence présentée par l’APPUL pour demander le congédiement immédiat, avant la fin du processus de restructuration financière de l’Université Laurentienne, de tous les dirigeants de l’établissement.

David Robinson souligne que l’université a « délibérément ignoré » les dispositions relatives aux exigences financières de la convention collective conclue avec l’APPUL, lesquelles auraient pu permettre de résoudre la situation de manière coopérative et « collégiale ». Il a averti le Conseil des gouverneurs de l’Université Laurentienne que l’ACPPU envisagera toutes les options, y compris la censure, s’il ne remplace pas l’administration responsable de cette débâcle financière.

Le mois dernier, la vérificatrice générale de l’Ontario a publié un rapport préliminaire concluant que l’Université Laurentienne n’avait pas à demander la protection contre ses créanciers en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC). Le rapport réfute l’affirmation de l’Université Laurentienne selon laquelle les salaires des professeurs sont en partie responsables des difficultés financières de l’établissement et souligne « que ce sont les salaires et les frais élevés des cadres supérieurs qui ont eu une incidence négative sur la situation financière de la Laurentienne ». Dans son rapport, la vérificatrice générale blâme aussi la mauvaise gestion et le manque de transparence de l’université.

Les dirigeants de l’université pourraient recevoir de généreuses indemnités de départ s’ils sont toujours en poste à la fin du processus de la LACC. Le syndicat des professeurs note que la pilule est difficile à avaler pour les quelque 200 professeurs et employés qui ont perdu leur emploi.

« Il est fort évident que l’Université Laurentienne a délibérément sacrifié des travailleurs tout en protégeant les intérêts financiers des dirigeants, a indiqué Fabrice Colin, président de l’APPUL. Ils nous ont fait payer le prix de leurs mauvaises décisions et continuent de gêner notre capacité d’avoir des discussions ouvertes et honnêtes avec nos membres sur ce qui se passe derrière des portes closes. »

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Pour de plus amples renseignements, communiquez avec Rachel Vincent à l’adresse vincent@caut.ca ou au numéro 613-276-9030.