(Ottawa, le 13 avril 2022)—À la suite de la publication aujourd'hui du rapport de la vérificatrice générale de l'Ontario sur l'Université Laurentienne, l'Association canadienne des professeures et professeurs d'université (ACPPU) – le porte-parole de professionnels et de membres du personnel académique de 125 universités et collèges au Canada – demande la démission immédiate du recteur de l'Université Laurentienne, Robert Haché, et des cadres supérieurs.
« Le rapport publié aujourd'hui est une mise en accusation accablante de l'administration de l'Université Laurentienne, déclare le directeur général de l'ACPPU, David Robinson. Le rapport montre que l'administration a intentionnellement retardé la divulgation d'informations financières importantes à l'association du personnel académique et a ignoré les dispositions de la convention collective qui auraient permis d'éviter les coûteuses procédures judiciaires de l'année dernière. »
Le rapport de la vérificatrice générale Bonnie Lysyk conclut que l'Université n'avait pas à se placer à l’abri de ses créanciers en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC), et qu'elle aurait plutôt dû s'appuyer sur les dispositions relatives aux nécessités financières prévues à la convention collective conclue avec l'association du personnel académique et sur les « précédents habituels du secteur parapublic en déployant des efforts exhaustifs et clairs pour obtenir une aide financière » au ministère des Collèges et Universités.
L'enquête de la vérificatrice générale attribue la responsabilité des difficultés financières de la Laurentienne aux « dépenses en immobilisations peu réfléchies » de l'administration, à la mauvaise gestion financière, à la faible surveillance de la gouvernance et à l'augmentation des frais et salaires des cadres supérieurs, et non aux coûts salariaux du personnel universitaire.
« Il est absolument scandaleux que la direction de l'Université ait utilisé des fonds destinés aux prestations de santé des employés et à la recherche universitaire pour ses projets d'immobilisations et à d'autres fins, déclare M. Robinson. Elle a ensuite détourné plus de 24 millions de dollars vers des consultants et des avocats très coûteux chargés de gérer des procédures d'insolvabilité inutiles, tout en procédant à des mises à pied de personnel et à des compressions de programmes. »
Selon M. Robinson, la démission immédiate du recteur Haché et des autres cadres supérieurs est la seule façon pour l’Université de regagner la confiance.
« Après avoir lu le rapport d'aujourd'hui, personne ne peut raisonnablement avoir confiance dans la haute direction de la Laurentienne. Les étudiants, les employés, le personnel académique et l'ensemble de la communauté méritent mieux. »
L'Université Laurentienne s’est déclarée insolvable le 1er février 2021. Le 8 décembre, le Comité permanent des comptes publics de l'Assemblée législative de l'Ontario a voté en faveur de la délivrance d'un mandat obligeant le recteur de l'Université, Robert Haché, et le président du Conseil des gouverneurs, M. Claude Lacroix, à publier les documents financiers exigés par la vérificatrice générale de la province, Bonnie Lysyk, avant le 1er février 2022.
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