(Ottawa – Le 31 mai 2021) La décision prise par le Collège Sheridan de mettre fin unilatéralement à son sénat est mal avisée et menace la qualité de l’éducation offerte à l’établissement, selon l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU).

« Sheridan était un chef de file en gouvernance collégiale jusqu’à cette décision abrupte, prise sans consulter les professeurs et le personnel, d’abolir son sénat, affirme David Robinson, directeur général de l’ACPPU. Le sénat était une force positive, en ce qu’il assurait un processus décisionnel transparent et éclairé sur les questions académiques et tenait compte des points de vue de l’administration, des professeurs et d’autres au sein de la communauté. »

Un rapport sur la gouvernance commandé par les administrateurs louange l’établissement. Il souligne que le Collège n’a pas eu à faire face « à une insatisfaction générale ni à des événements difficiles qui ont fracturé la communauté » et remarque que Sheridan est déterminé à être « un véritable chef de file en gouvernance… d’une manière qui reflète la valeur qu’il accorde à la participation collégiale efficace au processus décisionnel ». Malgré tout, le rapport soulève quelques préoccupations au sujet de la légalité du sénat, ce que conteste l’ACPPU.

« Tant que le conseil maintient l’encadrement, rien dans la Loi sur les collèges d’arts appliqués et de technologie de l’Ontario n’interdit aux collèges de former des sénats qui prodiguent des conseils sur les questions académiques », souligne M. Robinson.

L’ACPPU défend depuis longtemps la gouvernance partagée dans les établissements d’enseignement postsecondaire, avec un personnel académique qui joue un rôle prépondérant dans les décisions relatives à l’enseignement et l’adoption de politiques pour aider les établissements à assumer leurs responsabilités publiques reliées à la création, à la préservation et à la transmission de la connaissance.