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L’ACPPU demande l’intervention du Canada dans la cause d’un professeur injustement détenu en Slovaquie

(Ottawa – Le 21 mai 2021) L’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) a écrit au ministre des Affaires étrangères Marc Garneau [en anglais seulement] pour lui faire part de sa profonde inquiétude quant à la situation du professeur David Scheffel, docteur en anthropologie, emprisonné en Slovaquie pendant qu’il menait une étude sur la population rom marginalisée dans ce pays.

« En plus de conditions de détention très sévères, il n’a pas pu accéder aux documents dont il avait besoin pour organiser une défense pleine et entière », peut-on lire dans la lettre de l’ACPPU. « Pendant son procès, le président du tribunal n’a tenu compte que des témoignages fournis sans la présence de l’avocat du professeur Scheffel … qui n’a pas non plus eu la possibilité de contre-interroger les témoins. »

Professeur d’anthropologie depuis plus de 30 ans à l’Université Thompson Rivers, en Colombie-Britannique, M. Scheffel a été arrêté en 2017 à Prešov, en Slovaquie, et détenu jusqu’à sa condamnation sous des accusations d’exploitation sexuelle et de pornographie juvénile en février dernier. Son avocat croit que les accusations visent sans doute à saper le travail entrepris par M. Scheffel pour défendre les droits de la population rom vulnérable de Slovaquie. L’ACPPU souligne que la recherche de M. Scheffel a été approuvée par le comité d’éthique de son université.

L’ACPPU, qui suit de près sa détention, a appris avec inquiétude que M. Scheffel avait contracté la COVID-19 en prison.

« Nous faisons appel à notre gouvernement pour qu’il intervienne en faveur de M. Scheffel, notamment en demandant au gouvernement slovaque de lui accorder une liberté conditionnelle pendant la réévaluation de sa cause et de respecter les droits de la personne internationaux et les principes de la liberté académique », concluent les auteurs de la lettre.