Back to top

Mesure exceptionnelle : le Conseil de l’ACPPU prononce un blâme contre l’Université de Toronto concernant la controverse liée à l’embauche de Valentina Azarova

Toronto

(Ottawa – le 22 avril 2021) Des délégués du Conseil de l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) ont voté aujourd’hui en faveur d’un blâme contre l’Université de Toronto, car les administrateurs de cette Université n’ont pas réussi à régler le problème de liberté académique découlant d’un scandale lié à l’embauche d’une professeure de la faculté de droit.

« Suite à l’examen de l’ensemble des éléments de preuve, les délégués du conseil de l’ACPPU ont conclu que la décision d’annuler l’embauche de Mme Valentina Azarova était motivée par des raisons politiques et, de ce fait, constituait une violation grave des principes largement reconnus de la liberté académique », affirme le directeur général de l’ACPPU, David Robinson.

La procédure d’embauche a été brusquement interrompue suite à des craintes soulevées par un juge en exercice concernant le travail académique de Mme Azarova à propos des droits de la personne en Israël et en Palestine. Face aux critiques croissantes, l’Université de Toronto a commandé un examen externe entrepris par le juge Thomas A. Cromwell, qui n’était, cependant, pas chargé de déterminer la crédibilité ou la plausibilité de la décision.

« Suite à un examen détaillé des faits, le Conseil de l’ACPPU a jugé invraisemblable de conclure que l’appel de l’auteur n’ait pas été à l’origine des mesures subséquentes qui ont entraîné l’annulation soudaine du processus d’embauche », relève M. Robinson. « Les administrateurs de l’Université de Toronto auraient pu proposer à nouveau le poste toujours vacant de directeur/directrice du programme international des droits de la personne (IHRP) à Mme Azarova. »

« La décision de prononcer un blâme n’a pas été prise à la légère. C’est une mesure de dernier recours que l’on utilise uniquement en cas de violation grave de la liberté académique et des autres principes fondamentaux de l’enseignement supérieur », explique M. Robinson.

Le blâme est une sanction en vertu de laquelle le personnel académique ne doit pas accepter de nomination ni d’invitation à prendre la parole auprès de l’établissement visé tant que les changements requis n’ont pas été apportés. Peu courant, il a été prononcé en dernier lieu en 2008 à l’encontre de l'Université des Premières Nations pour cause de violations de la gouvernance. Pour en savoir davantage sur les procédures de blâme de l’ACPPU, cliquez ici.

                                                                                                                                                                                     -30-

Personne-ressource pour les médias :

Rachel Vincent, agente des communications, Association canadienne des professeures et professeurs d’université; vincent@caut.ca