(Ottawa – Le 28 avril 2021) Le ministre des Collèges et Universités de l’Ontario, Ross Romano, et cinq administrateurs principaux de l’Université Laurentienne devraient démissionner en raison de leur rôle dans la création de la crise financière qui a dévasté cette université du nord de l’Ontario, affirme l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU).
C’est ce que contenait une résolution du Conseil de l’ACPPU, adoptée à l’unanimité la semaine dernière par les délégués au Conseil, composés de dirigeants de plus de 80 associations de personnel académique de tout le pays représentant 72 000 enseignants, chercheurs et bibliothécaires. L’ACPPU réclame aussi le lancement d’une enquête indépendante sur les circonstances ayant entraîné l’insolvabilité de l’université.
« Le personnel et les étudiants du nord de l’Ontario paient le prix des mauvaises décisions financières des administrateurs de l’université et du refus de la province d’intervenir pour prévenir cette crise », affirme la présidente de l’ACPPU, Brenda Austin-Smith. « Pour nous relever de cette catastrophe, nous devons veiller à ce que les personnes qui ont causé ce fouillis en soient tenues responsables. »
L’Université Laurentienne a demandé la protection contre ses créanciers en février et a licencié plus de 80 enseignants et autres membres du personnel académique, membres de l’Association des professeures et professeurs de l’Université Laurentienne (APPUL), au début avril. L’université a mis fin à au moins 60 programmes, dont des programmes autochtones et de langue française.
En plus d’exiger la démission du ministre Ross Romano, le Conseil de l’ACPPU exige la démission du recteur de l’Université Laurentienne, Robert Haché, de sa vice-rectrice aux études et provost, Marie-Josée Berger, de sa vice-rectrice à l’administration, Lorella Hayes, de son président du Conseil, Claude Lacroix, et de son secrétaire général, Serge Demers.
« Les problèmes de l’Université Laurentienne découlent de graves manquements aux pratiques de gestion judicieuse de la part d’administrateurs actuels et passés. Nous devons immédiatement mener une enquête indépendante sur les pratiques financières malavisées qui ont placé l’université au bord du gouffre afin que nous puissions comprendre ce qui s’est passé et éviter que cela ne se reproduise », conclut Brenda Austin-Smith.
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Renseignements aux médias : Rachel Vincent, agente des communications de l'ACPPU, 613 222-3530; vincent@caut.ca