(Ottawa — le 11 février 2021) Dans une lettre adressée au ministre de la Sécurité publique et de la protection civile, Bill Blair, l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) a demandé un examen des protocoles concernant les activités de la GRC et du SCRS sur les campus dans la foulée d’une récente surveillance exercée auprès d’étudiants et de membres du personnel académique.
« La présence de la GRC ou du SCRS à des activités académiques constitue une grave menace à la liberté académique, dit David Robinson, directeur général de l’ACPPU. Les étudiants et le personnel académique doivent pouvoir discuter et débattre de toutes sortes d’idées, même celles qui remettent en question les principes dominants, et ils doivent pouvoir le faire sans craindre d’être surveillés par la police. »
Cette lettre se veut une réponse à la présence d’agents de la GRC au lancement d’un livre (site en anglais seulement) à l’Université Mount Allison et au signalement d’activités du SCRS sur les campus.
Dans sa lettre, David Robinson indique qu’en 1963, Bora Laskin, alors président de l’ACPPU, et le premier ministre Lester B. Pearson étaient arrivés à un accord pour limiter les activités de la GRC sur les campus et établir un système de contrôle de ces activités. C’était en réponse aux préoccupations que ces activités ne minent la liberté académique et la liberté d’expression. Un examen opérationnel effectué en 1997-1998 par le Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité a abouti à une recommandation pour que les principes de l’Accord Pearson-Laskin continuent d’être appliqués.
« Les activités de surveillance des agences de sécurité et leur présence sur les campus ont le même effet troublant que par le passé, signale David Robinson. Le temps est venu de rétablir l’équilibre des pouvoirs en ce qui concerne les activités des agences de sécurité sur les campus. »
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