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Enseignement à distance, recherche, santé et sécurité, emplois : le personnel des établissements postsecondaires inquiet

(OTTAWA— 20 août 2020) Il ressort d’une nouvelle enquête réalisée par l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) que la charge de travail et le niveau de stress du personnel académique ont sensiblement augmenté à la suite de la pandémie et ce, dans tout le pays.

« Le printemps dernier, le personnel des établissements d’enseignement postsecondaire a réagi du jour au lendemain afin de garantir la continuité de l’éducation pour des millions d’étudiants. La pandémie a créé une série de nouveaux défis qu’il faut comprendre et relever pour assurer la qualité de l’enseignement cet automne », explique le directeur général de l’ACPPU, David Robinson.

Le sondage révèle, notamment, que la majorité du personnel académique des universités et collèges travaille plus qu’avant la COVID-19, presque le tiers travaillant plus de 10 heures supplémentaires par semaine. Au total, 84 % des répondants font état d’un niveau de stress légèrement ou beaucoup plus élevé à cause de la pandémie, de l’équilibre à trouver entre travail et responsabilités familiales, de difficultés posées par l’enseignement et la recherche et de l’insécurité de l’emploi.

Autres principaux résultats du sondage :

  • Environ un membre du personnel sur 10 a vu son emploi supprimé ou réduit depuis la pandémie;
  • 68 % des répondants sont préoccupés par la qualité de l’enseignement à distance;
  • Deux professeurs sur trois font moins de recherche ou n’en font plus du tout en raison de l’impossibilité d’organiser des conférences ou d’y assister, de responsabilités familiales, de l’accès interdit aux laboratoires ou aux bureaux, de l’impossibilité d’effectuer des recherches en personne et des exigences de l’enseignement;
  • Seul un répondant sur quatre a l’impression d’être consulté avant que des décisions le concernant soient prises et;
  • Les répondants mentionnent comme ressources nécessaires des garderies sécuritaires, un meilleur accès à des services de santé mentale et une assistance technologique.

« Les membres du personnel académique sont inquiets au sujet de leurs étudiants, de leurs recherches et de leur emploi. On ne sait pas vraiment si leurs préoccupations relatives à l’enseignement à distance, à la recherche et aux emplois seront entendues par les différents gouvernements et administrations des établissements postsecondaires », ajoute la présidente de l’ACPPU, Brenda Austin-Smith.

L’ACPPU a interrogé 4 300 membres du personnel académique de toutes les provinces entre le 13 mai et le 12 juin, en utilisant la collecte de données d’externalisation ouverte. Les résultats offrent un précieux éclairage sur ce que vivent les participants.

Lisez les recommandations découlant du sondage ici.