(Ottawa — Le 21 juin 2020) Cette année, l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) célèbre la Journée nationale des peuples autochtones, cinq ans après la publication du rapport historique de la Commission de vérité et réconciliation du Canada.
Ce rapport décrit les problèmes urgents auxquels font face les peuples autochtones et qui requièrent toujours notre attention. Cette année, l’anniversaire de sa publication est mis en exergue par une campagne mondiale contre le racisme, déclenchée par le récent décès de George Floyd, tué par des policiers de la ville de Minneapolis, aux États-Unis.
L’ACPPU continue à demander à tous les paliers de gouvernement à agir. Comme indiqué dans le rapport de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, la politique en matière d’éducation peut jouer un rôle essentiel dans le processus de réconciliation, mais nous devons investir dans ce processus et nous y investir.
Les associations de personnel académique, les universités et les collèges doivent de toute urgence prendre des mesures pour lutter contre le racisme systémique dont sont victimes les peuples autochtones, racisme qui se manifeste par la délégitimation des savoirs et des cultures autochtones. Nous devons soutenir l’autochtonisation du milieu académique en prenant des mesures proactives visant à rétablir, renouveler et régénérer les pratiques, langues et savoirs autochtones et en mettant en œuvre l’autochtonisation par la négociation collective.
Aujourd’hui, tandis que nous célébrons les contributions des peuples autochtones, nous ne pouvons pas oublier les torts causés dans le passé aux communautés des Premières Nations et des peuples inuit ou métis du Canada et nous nous rappelons que tous ont un rôle à jouer dans la décolonisation et l’édification d’un pays et d’un monde plus justes.