(Ottawa – 21 avril 2020) L’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) demande au gouvernement du Manitoba de revenir sur son intention d’obliger les universités de réduire jusqu’à 30 % de leur budget.
« Des coupes de cette ampleur causeront des torts irréparables aux universités du Manitoba et mineront leur capacité à enseigner à des étudiants qui sont déjà durement frappés par les effets de la pandémie », prévient le directeur général de l’ACPPU, David Robinson.
Le gouvernement progressiste-conservateur du premier ministre Brian Pallister n’a accordé aux universités que quelques jours pour élaborer différents scénarios anticipant des coupes de 10 %, de 20 % et de 30 % durant les quatre prochains mois, en réduisant leurs effectifs ou d’autres dépenses.
« Le gouvernement manitobain fait figure d’exception, en ce sens que les gouvernements des autres provinces reconnaissent que les investissements publics sont actuellement une nécessité absolue pour empêcher que l’économie ne s’effondre et faire en sorte que les services publics tels que l’éducation postsecondaire puissent jouer leur rôle dans la lutte contre la COVID-19 », fait valoir David Robinson.
L’ACPPU demande au gouvernement manitobain de renoncer aux compressions et de reconnaître que les universités sont les principales forces motrices de la future relance de la province.
« Couper dans les budgets maintenant serait une fausse économie qui nuirait irrémédiablement aux universités, aux étudiants et à l’ensemble de la population manitobaine », conclut David Robinson.