(Ottawa — 26 mars 2020) L’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) dénonce le refus du gouvernement albertain d’annuler les coupes annoncées en éducation postsecondaire qui entraîneront la mise à pied de plus de 600 travailleurs à la seule Université de l’Alberta, la plupart d’ici le 31 mars.
En dépit du tollé provoqué au sein de la communauté scientifique et d’un appel national au soutien des travailleurs et de leur famille durant la crise de la COVID-19, le gouvernement provincial va de l’avant avec des coupes radicales dans le financement de l’éducation postsecondaire.
Le gouvernement Kenney a annoncé au début de l’année une réduction du financement allant jusqu’à 20 % pour certains établissements. Les universités et les provinces étant encore ébranlées par la crise de la COVID-19, les réductions du financement seront d’autant plus dévastatrices pour les travailleurs et leur famille en Alberta et auront des répercussions à long terme sur la qualité et la viabilité de l’éducation postsecondaire.
« Dans le contexte sans précédent que nous connaissons actuellement, les gouvernements doivent investir dans la science, soutenir les travailleurs, réduire l’anxiété et faire en sorte que les familles puissent traverser la crise, croit le directeur général de l’ACPPU, David Robinson. Le secteur de l’éducation postsecondaire et de la recherche se portent à la rescousse pour juguler la crise de la COVID-19. La réduction du financement des établissements qui fournissent l’expertise scientifique nécessaire pour combattre la pandémie – de la recherche en vaccinologie et immunologie aux politiques essentielles pour gérer la crise économique et sociale – est une mesure à courte vue et néfaste. »
M. Robinson ajoute que l’ACPPU appuie l’appel lancé dans la lettre conjointe envoyée à l’Université de l’Alberta de maintenir les avantages sociaux et le versement des salaires de tous les employés jusqu’à la fin de la crise de la COVID-19.