(Ottawa – 15 janvier 2020) L'Association canadienne des professeures et professeurs d'université (ACPPU) condamne les récentes attaques violentes de la police et du gouvernement dans trois des principales universités de l'Inde : Jamia Millia Islamia, l'Université musulmane d’Aligarh (AMU) et l'Université Jawaharlal-Nehru (JNU).
Au cours du mois dernier, la police et des brutes criminelles soutenues par le gouvernement ont battu des étudiants et des enseignants et ont utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour réprimer les manifestations pacifiques contre les récentes modifications des lois sur la citoyenneté et contre les propositions demandant l’enregistrement de tous les citoyens. Ces modifications ont suscité la crainte que les musulmans de l'Inde soient victimes de discrimination de la part du gouvernement de droite à majorité hindoue.
« Des manifestants pacifiques ont été brutalement attaqués et la police a également refusé d’accorder une aide médicale aux victimes gravement blessées, a déclaré le directeur général de l’ACPPU, David Robinson. Nous condamnons cette répression illégale dans les termes les plus vigoureux et nous demandons au gouvernement indien de revoir immédiatement ses propositions qui sont à l'origine des manifestations. »
Ces attaques brutales ont donné lieu à des manifestations de solidarité dans toute l'Inde, auxquelles ont participé au moins 29 universités et collèges. En outre, des manifestations publiques ont été organisées pour appuyer les étudiants et une grève générale nationale a été déclenchée le 8 janvier en soutien aux étudiants et, plus particulièrement, pour exprimer la désapprobation à l’égard du gouvernement. Cette grève a obtenu l’appui de 250 millions de participants, dont des syndicats, des étudiants et des agriculteurs.