(Ottawa – 3 décembre 2019) Cette année, la Journée internationale des personnes handicapées a pour thème « Promouvoir la participation et le rôle des personnes handicapées ». Le handicap est une question intersectorielle et ce thème met l’accent sur le rôle et la participation des personnes handicapées dans le développement inclusif, équitable et durable.
L’excellence de l’éducation postsecondaire repose sur trois piliers : l’équité, la diversité et l’inclusion. Pourtant, malgré les énoncés de principes des établissements d’enseignement et les lois sur les droits de la personne et l’équité en matière d’emploi, nous manquons cruellement de données sur les membres handicapés du personnel académique, d’où la difficulté de reconnaître la discrimination et les obstacles auxquels ceux-ci font face dans leur milieu professionnel.
Sur la base des données limitées issues de l’Enquête canadienne sur l’incapacité, l’ACPPU estime qu’un membre du personnel académique sur cinq est aux prises avec des limitations, dont les plus répandues sont liées à la douleur et aux troubles de santé mentale. Dans la communauté académique, on recense moins de femmes handicapées que d’hommes handicapés ou de femmes sans handicap, une situation qui soulève des questions d’équité.
À l’évidence, des gestes plus concrets sont nécessaires à tous les niveaux pour jeter un éclairage sur les expériences et les conditions de travail des personnes handicapées afin de supprimer les obstacles et de prévenir les blessures et les maladies professionnelles. À défaut de disposer de données plus pointues sur l’incapacité au travail, l’inclusion en emploi et en éducation demeurera un objectif irréalisable, au grand détriment des personnes, des établissements et de la société.