Nous soulignons aujourd’hui le 30e anniversaire du massacre de l’École Polytechnique de Montréal où 14 femmes ont été sans raison aucune brutalement assassinées. Le 6 décembre, nous nous souvenons de Geneviève Bergeron, d’Hélène Colga, de Nathalie Croteau, de Barbara Daigneault, d’Anne-Marie Edward, de Maud Haviernick, de Maryse Laganière, de Maryse Leclair, d’Anne-Marie Lemay, de Sonia Pelletier, de Michèle Richard, d’Annie St-Arneault, d’Annie Turcotte et de Barbara Klucznik-Widajewicz.
Cet acte de violence insensé a incité le Parlement à faire de cette date la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes. Les Canadiens et Canadiennes ont ainsi l’occasion de commémorer la mémoire de ces 14 femmes et de saluer le courage de celles qui continuent d’être victimes de violence sexiste.
Jusqu’à cette année, la plaque commémorative dressée près des lieux des meurtres ne faisait aucunement mention qu’il y avait eu des morts – évoquant plutôt un « événement tragique » – ni que 14 femmes avaient été abattues simplement parce qu’elles étaient des femmes. Une nouvelle plaque récemment érigée indique clairement que les femmes ont été tuées dans un attentat antiféministe et condamne explicitement toutes les formes de violence faite aux femmes.
Désigner et condamner la violence sexiste, c’est déjà une action concrète en vue d’éliminer la violence disproportionnée à laquelle les femmes, les filles et les personnes appartenant à la communauté LGBTQ2 continuent d’être confrontées au quotidien. L’ACPPU appuie la campagne internationale des 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le sexe, qui se déroule tous les ans du 25 novembre au 10 décembre. La campagne invite chacune et chacun d’entre nous à faire part des mesures concrètes que nous entreprenons dans nos propres collectivités et dans notre propre vie pour contester, critiquer haut et fort et dénoncer les actes de violence sexiste.
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