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Déclaration de l’ACPPU à l’occasion de la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes

(Ottawa — 6 décembre 2018) La Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes au Canada est non seulement un moment pour se souvenir des victimes, mais aussi un appel à l’action.

En ce jour de 1989, 14 femmes de l’École polytechnique de Montréal ont perdu la vie, victimes d’un acte de violence fondée sur le sexe (VFS) qui a bouleversé le pays.

L’ACPPU condamne toute forme de violence et souligne cette journée pour rappeler à tous que les femmes et les filles, au Canada et partout dans le monde, sont encore victimes d’actes de violence d’une ampleur disproportionnée et inacceptable.

Au Canada, la violence conjugale et familiale est systématiquement la forme la plus commune de violence faite aux femmes et aux filles. En effet, sur dix personnes victimes de cette violence, sept sont des femmes et des filles. Les personnes trans, les femmes lesbiennes et bisexuelles  et les femmes handicapées vivent même plus d’expériences de violence par un partenaire.

Le fait est qu’au Canada, une femme est assassinée par son partenaire intime environ tous les six jours.

Le gouvernement fédéral a mis en place sa première stratégie pour prévenir et contrer la VFS en 2017. Son objectif était non seulement de prévenir cette violence, mais aussi de soutenir les personnes survivantes et d’améliorer les interventions du système juridique. L’ACPPU salue l’initiative du gouvernement et l’injection, dans le budget de 2018, de fonds supplémentaires qui seront affectés à d’autres problèmes, comme la violence dans les fréquentations amoureuses à l’adolescence et la cyberintimidation.

Alors que l’on fait état de certains progrès dans l’atteinte des objectifs de la stratégie, il faudra déployer beaucoup plus d’efforts pour réduire notablement la VFS.

L’ACPPU demande au gouvernement fédéral de continuer à investir dans l’élimination de la VFS et invite les citoyens et les organisations à s’opposer énergiquement à la misogynie et au sexisme qui alimentent ces actes empreints de haine. Lorsqu’une véritable culture du respect régnera dans les foyers et les lieux de travail, les femmes et les filles ne seront plus exposées à une violence alarmante et inutile.