(Ottawa – Le 24 novembre 2018) Une enquête menée pour établir les circonstances entourant la démission controversée du professeur Andrew Potter de son poste à l’Institut d’études canadiennes de McGill (IECM) conclut que, non seulement l’Université a-t-elle failli à son devoir de protéger la liberté académique du professeur Potter, mais que sa justification de la démission de ce dernier portait atteinte à la liberté académique de l’ensemble du personnel académique de l’Université.
Le rapport (en anglais seulement), préparé par le Comité de la liberté académique et de la permanence de l’emploi de l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU), exhorte l’Université à élaborer une politique sur la protection pleine et entière de la liberté académique des administrateurs universitaires.
Le professeur Potter s’est retrouvé au centre d’une controverse en mars 2017 à la suite de la publication d’une chronique d’opinion pour le magazine Maclean’s dans laquelle il soutenait que le cafouillis entourant la gestion d’une tempête de neige à Montréal était le reflet d’une « société pathologiquement aliénée et peu solidaire ». Il a par la suite démissionné de son poste de directeur de l’IECM.
« La question de la liberté académique, qui est au cœur de cette affaire, s’est posée quand l’administration de l’Université McGill a affirmé que les administrateurs universitaires ne jouissaient pas des mêmes protections que le reste du personnel académique, souligne le directeur général de l’ACPPU, David Robinson. Il est notoire que les universités ont pour mission première la quête du savoir. Pour la mener à bien, elles doivent créer un environnement exempt de toute censure institutionnelle à l’égard des universitaires. »
L’enquête de l’ACPPU n’a pas permis de trouver de preuves concluantes de pressions qu’aurait exercées l’administration de l’Université McGill sur le professeur Potter pour qu’il démissionne de son poste de directeur de l’IECM. Elle a toutefois conclu que de telles pressions n’auraient pas été incompatibles avec la notion de liberté académique conditionnelle associée par l’Université aux administrateurs universitaires.
L’ACPPU est le porte-parole national de quelque 72 000 membres du personnel académique et général dans 125 universités et collèges au Canada.
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