(Ottawa — 21 juin 2018) À l’occasion de la Journée nationale des Autochtones, l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) désire saluer les importantes contributions des peuples autochtones, mais aussi garder en mémoire les préjudices subis dans le passé par les Premières Nations, les Inuits et les Métis du Canada.
Encore beaucoup trop de recommandations de la Commission de vérité et de réconciliation demeurent lettre morte et nous demandons à tous les paliers de gouvernement d’agir au plus vite. Comme le rapport le souligne abondamment, l’éducation peut jouer un rôle crucial pour appuyer le processus de réconciliation.
Dans son dernier budget, le gouvernement fédéral a décidé d’accorder de petits montants de financement au secteur de l’éducation postsecondaire pour élaborer un cadre national destiné à contrer la violence fondée sur le sexe dans les établissements postsecondaires, et pour favoriser l’éducation postsecondaire de la nation métisse. De même, on a annoncé du nouveau financement pour permettre aux représentants des peuples autochtones canadiens de participer aux discussions internationales liées au savoir traditionnel et aux expressions culturelles traditionnelles – initiative que l’ACPPU soutient par son action de défense d’un droit d’auteur équitable.
C’est un bon point de départ, mais c’est nettement insuffisant. Les droits des peuples autochtones, y compris le droit à l’éducation, sont des droits inhérents garantis par les traités, la Constitution canadienne et les accords internationaux. L’ACPPU s’est engagée à rétablir, à renouveler et à régénérer les pratiques, les langues et les savoirs autochtones.
L’ACPPU encourage également à nouveau aux associations de personnel académique et aux universités d’intégrer la culture autochtone dans le milieu académique en établissant des politiques et des pratiques équitables qui font intervenir les peuples autochtones et leurs savoirs dans tous les aspects de la vie sur le campus.