(Ottawa – 3 mai 2018) L’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) demande au gouvernement fédéral d'ouvrir une enquête publique indépendante sur les circonstances entourant l’extradition du professeur Hassan Diab.
Après que le gouvernement français l’eut accusé d’avoir participé en 1980 à un attentat à la bombe à Paris, le professeur Diab, un canado-libanais, avait été extradé en France, car le gouvernement français l’accusait d’avoir participé à un attentat à la bombe à Paris dans les années 1980. M. Diab a été emprisonné pendant trois ans, la majeure partie de ce temps en isolement. Récemment, de nouvelles informations concernant son cas ont révélé que les autorités canadiennes avaient caché des preuves qui auraient exonéné le professeur Diab.
« Le professeur Diab, sa famille ainsi que tous les Canadiens ont le droit de savoir pourquoi et comment le gouvernement du Canada a permis qu’un de ses citoyens soit victime de souffrances et qu’il soit détenu dans une prison d’un pays étranger pendant 1 156 jours sans qu’aucune preuve n’ait été déposée contre lui. Je vous demande respectueusement d’agir sans tarder dans ce dossier, peut-on lire dans une lettre de l'ACPPU adressée au premier ministre Justin Trudeau. Nous demandons qu’une enquête publique indépendante soit mise sur pied pour examiner les gestes posés par les autorités canadiennes et afin de passer en revue les accords d’extradition du Canada afin d’augmenter le fardeau de la preuve dans des affaires de ce genre. »