Back to top

L’équité encore inatteignable dans le corps professoral au Canada

(Ottawa – 6 avril 2018) Selon un nouveau rapport de l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU), le personnel enseignant des établissements postsecondaires n’est pas aussi diversifié que la population étudiante de niveau collégial et universitaire ou la population active en général, et les écarts salariaux entre les genres et les races perdurent.

Les auteurs du rapport ont utilisé les données du recensement pour comparer le nombre de femmes, d’Autochtones et de personnes racialisées qui enseignent dans les universités et les collèges du pays, leur type d’emploi ainsi que leur rémunération moyenne. L’analyse a ainsi permis de révéler que ces établissements ont encore de nombreux défis à relever sur le plan de la diversité et de l’équité.

« Il est décourageant de constater que, malgré les engagements pris publiquement et la multiplication des efforts visant à améliorer l’équité et la diversité dans les universités et les collèges, les progrès à l’égard de l’équité en matière d’emploi et de rémunération demeurent trop lents », affirme la co-présidente du Comité de l’équité de l’ACPPU, Pat Armstrong.

Le rapport de l’ACPPU, intitulé Éducation postsecondaire : qu’en est-il de la diversité et de l’équité au sein du corps enseignant?, a notamment permis de tirer les conclusions suivantes :

  • Il existe toujours un écart salarial entre les hommes et les femmes, lequel se creuse davantage pour le personnel enseignant racialisé ou autochtone dans les collèges et les universités. Les enseignantes racialisées affichent l’écart salarial le plus important puisqu’elles gagnent en moyenne 68 cents pour chaque dollar gagné par les enseignants de race blanche.
  • Le personnel enseignant racialisé et autochtone ainsi que les enseignantes sont moins susceptibles d’avoir un emploi à temps plein que les enseignants de race blanche.
  • Les enseignants postsecondaires racialisés affichent le taux de chômage le plus élevé de tous les groupes.
  • Le nombre de postes de professeur adjoint a accusé un recul important, ce qui fera ralentir les progrès puisque les femmes, les personnes racialisées et les Autochtones ne sont pas en mesure d’obtenir de poste permanent.

« Les données sont éloquentes, mais elles n’ont rien d’étonnant, surtout pour ceux qui font face à ces inégalités au quotidien. Les établissements d’enseignement et les gouvernements devront adopter de nouvelles approches pour respecter leurs engagements renouvelés en matière d’équité. Nous pouvons et devons en faire plus pour lutter contre la discrimination relative à l’emploi dans les universités et les collèges au Canada », indique Mme Armstrong.

–30–

Demandes de renseignements des médias :

Lisa Keller, agente des communications, Association canadienne des professeures et professeurs d’université

Bureau : 613-726-5186

Cellulaire : 613-222-3530